Une tradition vient d’être rompue dans les relations entre Alger et Nouakchott. Le Président algérien met le cap sur la Mauritanie alors que d’habitude, ce sont les chefs d’État mauritaniens qui se rendaient en Algérie. Pour rappel, les cinq déplacements, officiels et privés, effectués par Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani à Alger depuis son investiture en août 2019, en font foi. La derniere visite a eu lieu il y a quelques semaines de cela à l’occasion de la commémoration de la fête du 1er novembre.
En Mauritanie, A. Tebboune prendra part à un congrès sur l’enseignement et l’emploi en Afrique, organisé par l’Union africaine, à Nouakchott du 9 au 11 décembre. Pour rappel, Ould El Ghazouani assume depuis février 2024 et jusqu’en février 2025 la présidence tournante de l’UA.
Les relations bilatérales seront également au menu de l’agenda de la visite d’A. Tebboune en Mauritanie. L’Algérie tente de préserver ses liens avec son voisin sahélien. Une réaction qui tombe sous le sens au regard de ses relations chaotiques avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Si un rapprochement notable avec le Maroc s’est opéré ces dernières années, en dépit du maintien de la reconnaissance de la fantomatique RASD depuis 1984, Nouakchott persiste à nourrir son approche équilibriste dans ses relations avec Alger et Rabat. A la longue, cette position entre deux chaises ne saurait se révéler que comme ce qu’elle engendre : l’inconfort.