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La Santé sur le gril : K. Aït Taleb fait dans la proactivité…

La grogne persiste dans le secteur de la santé. Médecins, infirmiers, techniciens de la santé et étudiants en médecine, sont en proie à la frustration face à la détérioration de leurs conditions de travail déplorables, voire à l’absence de toute vision pour le futur. Pour tenter de siphonner cette colère qui promet un nouvel accès de fièvre dans le secteur, le ministère réagit.
La Santé sur le gril : K. Aït Taleb fait dans la proactivité…

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale (MSPS) a invité cette semaine les syndicats du secteur au dialogue.  L’objectif est de poursuivre le dialogue sur les revendications latentes des diverses catégories professionnelles.

La tension est vive dans le secteur de la santé et le mécontentement va crescendo contre les dispositions du nouveau régime de base que la tutelle compte mettre en place sans associer les concernés. Le Syndicat indépendant des infirmiers (SII) menace de recourir à la grève en cas d’échec des discussions. Le syndicat réclame l’équité en matière de compensation pour les risques professionnels et la révision des conditions de promotion, explique le syndicaliste. Son Conseil national s’est récemment réuni à Casablanca pour débattre de la justice salariale pour les infirmiers et les techniciens de la santé. L’accord budgétaire conclu en février 2022 n’aura pas été suivi d’effectivité pour cette catégorie de personnel de la santé, ce qui interpelle sur les promesses de l’Exécutif. Pourtant, l’affaire concerne pas moins de 30.000 infirmiers et techniciens de santé !

La rage ne concerne pas uniquement ce corps indépassable dans la mise en place de la couverture sanitaire élargie. La même frustration affecte aussi les médecins qui voient mal comment gérer, dans les conditions actuelles, le désert médical qui caractérise le pays. Les médecins ruent dès lors dans les brancards et menacent de réagit en cas de non prise en compte de leurs revendications. Et on ne parle même pas des étudiants en médecine qui s’interrogent sur les véritables raisons ayant motivé la tutelle à prévoir de gommer une année du cursus. Une amputation que rien ne légitime au regard d’une formation qualifiante.

K. Ait Taleb marche sur un terrain miné. Réussira-t-il à faire taire les critiques en réagissant positivement aux attentes d’un personnel aux abois ? La question se pose à l’heure où le défi de la couverture sociale universelle se précise…

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