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La pêche nourrit la tension entre Londres et Paris : E. Macron monte au filet face à B. Johnson

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En marge du sommet du G20, Emmanuel Macron et Boris Johnson se sont entretenus au sujet des tensions franco-britanniques sur les licences de pêche. Une entrevue diversement appréciée de part et d’autre de la manche.

Paris semblait voir dans l’échange entre Emmanuel Macron et Boris Johnson, en marge du G20 de Rome, un premier pas en faveur d’un apaisement sur le dossier des licences de pêche accordées par le Royaume-Uni à la France depuis le Brexit.
Or, rapporte l’AFP, la posture adoptée par le Royaume-Uni diffère très nettement du compte rendu français sur cette rencontre. Ainsi, l’Elysée a déclaré, selon l’agence de presse, que le président français et le Premier ministre britannique avaient décidé de travailler à «des mesures pratiques» dans «les tous prochains jours» afin de favoriser «une désescalade» à ce sujet. Il s’agit de faire en sorte que «des mesures pratiques et opérationnelles soient prises le plus vite possible pour éviter une montée de la tension», a expliqué la présidence française. De même, selon un conseiller de la présidence française cité par l’agence Reuters, l’entretien en strict tête-à-tête entre les deux dirigeants a «[permis de] prendre des mesures opérationnelles pour faire baisser la tension», alors que Paris entend imposer dès le 2 novembre des mesures de représailles au Royaume-Uni s’il ne délivre pas davantage de licences aux pêcheurs français.
A Londres, un autre son de cloche résonne. «Si le gouvernement français veut se présenter avec des propositions pour une désescalade par rapport aux menaces qu’ils ont formulées, elles seront les bienvenues», a déclaré le porte-parole du Premier ministre britannique à des journalistes, selon l’AFP, qui précise que le même responsable a réaffirmé qu’à Londres, la «position n’a pas changé». Selon le 10, Downing Street, B. Johnson a d’ailleurs appelé la France à retirer ces menaces de représailles.
Paris reproche à Londres d’accorder trop peu de licences post-Brexit à ses pêcheurs. Les tensions avaient crû de nouveau le 29 octobre, à la veille du G20, lorsque le Royaume-Uni a menacé de mettre en œuvre des «contrôles rigoureux» sur les bateaux européens frayant dans ses eaux, si la France mettait effectivement à exécution ses menaces – à savoir, interdire dès le 2 novembre aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français et de renforcer les contrôles douaniers des camions. Le 30 octobre, le chef du gouvernement britannique s’est plaint auprès de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, dénonçant des menaces «complètement injustifiées» de Paris, et a fait savoir que Londres envisageait «activement» pour la première fois, un outil de règlement des conflits prévu dans les accords post-Brexit avec l’UE. De son côté, E. Macron a déclaré au Financial Times que la «crédibilité» du Royaume-Uni était en jeu.

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