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La Nouvelle-Zélande privée de « Jacindamania » : Stressée, J. Ardern, cheffe du gouvernement, jette l’éponge

Jacinda Ardern, cheffe du gouvernement néo-zélandais depuis plus de cinq ans, a annoncé, jeudi 19 janvier, qu'elle allait démissionner le mois prochain. « Pour moi, il est temps », a-t-elle déclaré lors d'une réunion du Parti travailliste. « Je n'ai tout simplement plus assez d'énergie pour quatre ans supplémentaires », a-t-elle ajouté, à neuf mois des élections législatives.
La Nouvelle-Zélande privée de « Jacindamania »

« Je suis humaine. Nous donnons autant que nous le pouvons et aussi longtemps que nous le pouvons, et puis c’est le moment. Et pour moi, ce moment est arrivé », a dit J. Ardern. « Je n’ai tout simplement plus assez d’énergie pour quatre ans supplémentaires », a-t-elle ajouté. J. Ardern, 42 ans, était devenue Première ministre dans un gouvernement de coalition en 2017, avant de conduire le Parti travailliste de centre-gauche vers une victoire écrasante lors de l’élection suivante, trois ans plus tard.

Durant son mandat, elle a été confrontée à la pandémie de Covid-19, à une éruption volcanique meurtrière et à l’attentat meurtrier qui a coûté la vie à 51 musulmans dans une mosquée de Christchurch par un suprémaciste blanc, en 2019. Après avoir longtemps bénéficié d’un taux d’approbation record, parfois même qualifié de « Jacindamania », elle a récemment vu son parti et sa cote de popularité personnelle chuter dans les sondages, alors que la situation économique se détériore et que l’opposition de droite reprend des forces.

Le mois dernier, le stress de J. Ardern était apparu évident quand elle a été involontairement surprise au micro en train de traiter un responsable de l’opposition de « connard arrogant ».

Lors de sa première apparition publique depuis que le Parlement a entamé ses vacances d’été il y a un mois, elle a expliqué jeudi qu’elle avait espéré profiter de cette pause pour trouver l’énergie nécessaire pour continuer à gouverner. « Mais je n’ai pas été en mesure de le faire », a-t-elle reconnu. Elle a annoncé que les prochaines élections se tiendront le 14 octobre prochain et que, d’ici-là, elle continuerait à exercer son mandat de députée.

Les récents sondages donnent l’avantage, pour cette élection, à une coalition de centre-droit au détriment du Parti travailliste. Mais J. Ardern a assuré qu’il ne s’agit pas là de la raison de son départ. « Je ne pars pas parce que je crois que nous ne pouvons pas gagner les prochaines élections, mais parce que je crois que nous le pouvons et que nous le ferons », a-t-elle affirmé. Elle a indiqué que sa démission prendrait effet au plus tard le 7 février, et le caucus travailliste voterait pour désigner un nouveau chef dans trois jours. Grant Robertson, vice -Premier ministre, a aussitôt fait savoir qu’il ne serait pas candidat à la succession de J. Ardern.

La Première ministre sortante a assuré qu’il n’y avait aucune raison secrète derrière sa démission. « Je pars, parce qu’un poste aussi privilégié s’accompagne d’une grande responsabilité. La responsabilité de savoir quand vous êtes la bonne personne pour diriger, et aussi quand vous ne l’êtes pas », a-t-elle dit.

Anthony Albanese, Premier ministre australien, a salué en J. Ardern une cheffe de gouvernement qui a « montré au monde comment diriger avec intelligence et avec force ».

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