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La mine de fer Gara Djebilet refait surface : Le coup d’éventail de l’Algérie et de ses médias

Le Maroc entrave l'exploitation de la mine de fer Gara Djebilet, dans la province de Tindouf, dont les réserves atteignent un milliard de tonnes. Tel est le verdict des médias algériens qui se sont faits l’écho des déclarations du Wali de l'Etat de Béchar. Ce dossier a été exhumé à l’heure où Rabat remet au goût du jour la question du Sahara oriental rattaché, à l’époque, par Paris à l’Algérie française.
Le coup d’éventail de l’Algérie et de ses médias

« Depuis que nous avons commencé le projet de Gara Djebilet, nous recevons des coups de toutes parts pour que ce projet ne voie pas le jour », a déclaré dimanche Said Ben Kamou, cité par les médias locaux. « Vous ne le ressentez peut-être pas, mais de notre côté, nous le ressentons très bien. Nous avons des preuves tangibles qu’il y a des gens avec des desseins pour torpiller ces projets qui permettraient à l’Algérie d’avancer », a-t-il ajouté. Le responsable a fait savoir que « l’Algérie est la porte de l’Afrique », notant que « les grosses têtes se bagarrent pour tenir en main la clé de l’Afrique ».

Si le responsable algérien n’a pas spécifié d’où provenaient « ces coups », la presse algérienne s’est attelée à y voir l’œuvre du Maroc en rappelant les réactions suscitées par ce projet dans les médias du Royaume qui avaient rappelé les accords signés par le passé entre le Maroc et l’Algérie sur l’exploitation commune de ladite mine.

A titre d’exemple, le média TSA a indiqué que l’annonce de l’exploitation de la mine de Gara Djebilet a suscité de nombreuses réactions au Maroc, ajoutant que la presse marocaine avait exprimé, à l’annonce du début des travaux, « des revendications citant des accords signés par le passé ». Dans la même veine, L’Algérie aujourd’hui a précisé que « les premiers soupçons se tournent directement vers le voisin marocain, qui serait ainsi tenté de saborder le projet de Gara Djebilet sur lequel il prétend avoir certains droits en vertu d’une vieille convention signée en mai 1973 et prévoyant la mise en valeur en commun de ce précieux gisement de minerai de fer, localisé non loin des frontières entre les deux pays ».

Pourtant, la convention maroco-algérienne relative au tracé de la frontière du 15 juin 1972 prévoyait, en effet, l’exploitation conjointe de la mine entre les deux pays. Le document convenu entre le roi Hassan II et le président Houari Boumédiène, soulignait même que « la qualité des relations de fraternité qui existent entre l’Algérie et le Maroc ne saurait ériger la frontière en obstacle, mais en faire au contraire un lieu d’interpénétration des sentiments et des intérêts ». Plus, cet engagement avait été pris en présence d’une quarantaine de représentants de pays africains venus assister au sommet de l’Organisation de l’Unité africaine organisé à Rabat. Les deux leaders avaient affirmé que « par la conclusion et la signature de la convention définissant la frontière algéro-marocaine et la convention de coopération de la mise en valeur de la mine de Gara-Djbilet, nous entendons établir une paix permanente pour les siècles à venir ».

Près de cinq décennies après la signature de l’accord de démarcation des frontières, les autorités algériennes ont ignoré cet accord en annonçant le début des travaux dans la mine de Gara Djebilet, bien qu’elles se soient appuyées sur le même accord signé en 1972, pour justifier leur expulsion des agriculteurs marocains des mois plus tôt de la région d’El Arja, située près de la ville de Figuig.

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