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Gaza toujours sous bombardements israéliens intensifs : La liste des martyrs s’allonge…

L’intensité de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza n’a pas faibli jeudi 18 janvier, avec une pression croissante sur Khan Younès, principale ville du sud. L'armée sioniste poursuit par ailleurs ses raids en Cisjordanie, ciblant la population palestinienne. Le dernier bilan fait état de 24 620 martyrs à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre près de 62 000 blessés.
Gaza toujours sous bombardements israéliens intensifs : La liste des martyrs s’allonge…

Selon le ministre israélien de la Défense, « après l’achèvement de l’opération dans le nord de la bande de Gaza, ainsi que dans d’autres endroits, les principales structures organisationnelles de l’organisation ont été démantelées ». En revanche, précise Yoav Gallant, « du fait qu’il existe des poches de résistance, il y a toujours des combats ». Dans le nord, ajoute-t-il, « nous devrons peut-être forcer le retour des habitants dans leurs foyers par des moyens militaires », mais « nous devons tenir compte de la possibilité d’une détérioration de la situation ».

Au cours de la dernière heure, rapporte Al Jazeera, Israël a intensifié ses attaques contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Plusieurs maisons d’habitation ont été bombardées, selon la chaîne d’information qatarie. L’armée israélienne a déclaré qu’elle opérait sur le terrain « dans la zone la plus méridionale dans laquelle les troupes terrestres de l’IDF ont opéré jusqu’à présent », et qu’elle avait pris pour cible « l’avant-poste des Martyrs », appartenant au bataillon sud de la brigade Khan Younès du Hamas, ainsi que les bureaux du commandant du bataillon et d’autres commandants militaires du Hamas. Elle affirme avoir « localisé de nombreuses armes et documents de renseignement, dont des dizaines de grenades à main, des AK-47, des munitions, du matériel d’excavation, des lanceurs, des missiles RPG, des explosifs et des documents de gestion des combats ».

La résistance ne s’avoue pas vaincue pour autant. Ainsi, les Brigade al-Qassam disent avoir frappé les Israéliens à Jabaliya et Khan Younès. Un traquenard a été tendu à une trentaine de soldats israéliens qui, en investissant une maison, y ont actionné des explosifs. La branche armée du Hamas assure avoir fait exploser un véhicule blindé de transport de troupes israélien avec un obus de mortier et avoir ciblé un char Merkava avec un deuxième obus, près du cimetière oriental de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. À Khan Younès, au sud, les Brigades al-Qassam déclarent par ailleurs avoir ciblé un second véhicule de transport de troupes et disent que leurs combattants ont ciblé deux bulldozers équipés de deux dispositifs antichar.

Selon l’armée israélienne, 193 soldats ont été tués à Gaza depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre.

Le Hamas accuse Israël de « ciblage systémique » des écoles et universités de Gaza, comme étant partie inhérente du « génocide » et du « nettoyage ethnique » de l’enclave palestinienne, visant à « détruire tous les éléments de la vie » sur place. « Nous appelons les Nations unies et les groupes internationaux de défense des droits à documenter ces crimes et tous les crimes commis par l’occupation terroriste sioniste dans la bande de Gaza, et à assumer leur responsabilité de condamner et de poursuivre en justice cette entité criminelle », déclare le groupe palestinien, cité par Al Jazeera.

La veille, selon des témoins palestiniens, des bombardements israéliens intensifs ont ciblé un secteur proche de l’hôpital Nasser à Khan Younès où se cachent, selon Israël, des responsables du Hamas. Évoquant « la plus difficile et la plus intense nuit » de bombardements israéliens à Khan Younès depuis le début de la guerre, le Hamas a annoncé la mort d’au moins 81 Palestiniens dans cette ville où se concentrent les combats et ailleurs dans la bande de Gaza.

L’ONU a évoqué un « risque de famine » et d’« épidémies mortelles ».

Les bombardements ont rasé des quartiers entiers, provoqué une crise humanitaire majeure et mis hors service plus de la moitié des hôpitaux dans le territoire palestinien, auquel Israël impose un blocus depuis 2007 et un siège total depuis le 9 octobre. Une coupure d’internet et du téléphone est quasi totale depuis six jours dans le petit territoire de 362 km² où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants.

Le 16 janvier, le médiateur qatari a annoncé un accord entre Israël et le Hamas sur l’entrée de médicaments pour les otages en échange d’une aide pour les civils à Gaza. Les convois de médicaments et d’aide humanitaire « sont entrés à Gaza », a écrit sur X Majed al-Ansari, porte-parole des Affaires étrangères du Qatar, sans préciser si les médicaments avaient été remis aux otages.
Au moins un tiers des otages souffrent de maladies chroniques et nécessitent un traitement, selon le collectif des familles d’otages « Bring them home now ».

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, dix Palestiniens ont été tués dans des frappes de drones de l’armée israélienne et des combats dans les régions de Naplouse et Tulkarem, selon des sources palestiniennes. L’armée sioniste, qui a intensifié ses opérations en Cisjordanie depuis le 7 octobre, a présenté l’un des combattants tués comme le chef d’une « cellule terroriste » qui « planifiait une attaque imminente de grande ampleur ».

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