Des médias israéliens avaient lancé, en début d’après-midi, une alerte d’infiltration de drones au-dessus de la Haute Galilée. La Résistance islamique avait ciblé quelques minutes avant la caserne Zibdine dans les fermes libanaises occupées de Chebaa avec un missile Falaq, y causant des pertes confirmées. Plus, les mêmes sources ont ajouté le tir de 3 missiles anti-blindés contre la colonie de Chtoula et un missile anti-blindé contre les fermes de Chebaa. Une salve de missiles a ciblé en fin de journée des sites militaires israéliens. Le Hezbollah aurait même épaulé ces tirs par l’envoi d’une escouade de drones suicides contre des installations de DCA connues sous le nom de « Dome de fer ». Les opérations de la résistance qui se poursuivent sans relâche donnent de l’urticaire aux colons et à leurs représentants qui critiquent vertement l’armée sioniste et son incapacité à garantir la sécurité tout le long de la frontière avec le Liban. Le site Walla a rapporté de son côté de vives critiques de l’armée israélienne pour ne pas avoir intercepté le missile qui, la veille, a tué une soldate dans la base du Commandement du Nord.
En riposte, le correspondant d’al-Manar a signalé des bombardements de l’artillerie israélienne dans l’après-midi sur la région Aïn al-Zarqa entre Naqoura et Alma al-Chaab dans le secteur occidental de la frontière avec la Palestine occupée. De son côté, l’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme met en garde contre l’extension par l’occupation du rayon de ses attaques militaires contre le Liban et du ciblage délibéré des civils.
A rappeler que le numéro un Hezbollah a menacé l’entité sioniste d’élargir le périmètre de la guerre si elle prend l’initiative de le faire. Sayed Hassan Nasrallah qui intervenait lors de la commémoration de la Journée du mutilé et du blessé de la résistance et de la Journée du détenu de la résistance a réagi aux violations des règles d’engagement tacites observées par les deux parties tout le long de la frontière libano-palestinienne.
Au lendemain de l’opération du Hamas dans l’enveloppe de Gaza, la Résistance islamique a entrepris de bombarder les positions israéliennes frontalières, afin d’exercer une pression sur l’armée israélienne et de l’empêcher d’investir toutes ses forces contre les palestiniens de la bande de Gaza. Depuis, sur le front libanais, « l’ennemi combat en s’imposant des restrictions bien précises ». Mais le ciblage de Nabatiyeh a fait rompre ce fragile équilibre. « A celui qui nous menace d’élargir la guerre, je lui dis que nous allons l’élargir aussi. Si l’ennemi exécute ses menaces contre nous, il doit savoir que les cent mille (colons) qui ont quitté le nord n’y reviendront plus jamais », a entonné le chef du Hezbollah libanais.
« Devant ce qui se passe à Gaza, l’intérêt national de tous les pays de la région réside dans la défaite d’Israël, avant même l’intérêt national des Palestiniens », avait-il ajouté. Evoquant les visite des délégations occidentales au Liban avec pour objectif de faire appliquer la résolution onusienne 1701, en éloignant la résistance de la frontière avec la Palestine occupée, il a révélé que « leur principal objectif est de garantir la sécurité d’Israël ». Il a suggéré aux autorités libanaises d’introduire des conditions supplémentaires à cette résolution leur assurant que le Liban est en position de force.
H. Nasrallah a mis en garde contre la guerre psychologique de l’ennemi propagée sur les réseaux sociaux et destinée à faire peur aux Libanais. Il a aussi averti que les téléphones mobiles et les caméras de rues connectées sur internet sont « des agents gratuits pour Israël ».
Tout en louant la bravoure des combattants en convalescence, et le soutien familial dont ils bénéficient, le leader du Hezbollah avait évoqué la guerre qui, depuis Gaza, focalise l’attention du monde entier avec l’ouverture de plusieurs fronts de soutien à la juste lutte du peuple palestinien. « 130 jours d’agression d’horreurs, et de massacres sionistes contre les grands, les petits et les vieux, les femmes et les hommes, contre les humains et les pierres et en Cisjordanie. 130 jours de persévérance légendaire et d’héroïsme des résistants qui pourraient relever du miracle. 130 jours de patience sans précèdent dans le monde ni dans l’Histoire de la part des habitants de Gaza qui vivent ces jours-ci les pires conditions de vie », est le bilan dressé par H. Nasrallah. Qui rappelle que durant cette période, on est face à des signes « d’impuissance israélienne et de fiasco israélien dans la réalisation des objectifs. De sorte que l’on ne voit de cette entité que l’image de la vengeance féroce contre les civils et les innocents. Et 129 jours, parce que nous avons commencé le lendemain, le 8 octobre, de soutien, de solidarité, à commencer par le front du Liban qui a été le premier, et jusqu’au Yémen, en passant par l’Irak, la Syrie, l’Iran et de nombreux peuples du monde. Ces fronts sont toujours en action en parallèle avec la continuation de l’offensive qui fait face à une résistance à Gaza… »
Aux sceptiques parmi les Libanais qui critiquent l’engagement du Hezbollah dans la bataille, très tôt, H. Nasrallah a rappelé bien des évidences. « Certain n’ont jamais lu l’Histoire du Liban, sauf s’ils considèrent que le sud du Liban ne fait pas partie du Liban », a-t-il assuré. Avant de marteler que « toute l’histoire du Liban depuis 1948, c’est les agressions et les horreurs israéliennes, les tueries et les convoitises israéliennes, les menaces israéliennes. La présence d’Israël dans la région est à l’origine une catastrophe pour tous les peuples de la région. Mais tant qu’il est encore présent jusqu’au jour où il sera éliminé inchallah, un Israël puissant représente un danger pour la région. Quant à un Israël faible, un Israël dissuadé, un Israël qui a peur sera moins dangereux et nuisible pour la région ».
Face aux dérives génocidaires accomplies par l’entité sioniste à Gaza, il a rappelé une fois de plus que « l’intérêt national du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et de l’Egypte, avant celui de la Palestine, est qu’Israël sorte de cette guerre défait et affaibli. » et de mettre en garde l’ennemi sioniste en rappelant qu’il « sait bien que si les choses évoluent, il devra faire face à notre riposte appropriée, et ceux à qui il promet de ramener au nord de la Palestine occupée, les cent ou deux cents mille, ils n’y reviendront jamais. Ils ne reviendront jamais au nord de la Palestine occupée ».
