A Nouakchott, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, président mauritanien, a reçu, jeudi soir, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, rapporte l’agence de presse AMI.
A l’exception de cette annonce, le gouvernement mauritanien n’a pas publié de communiqué sur les entretiens entre les deux parties. Cette rencontre s’est déroulée en l’absence de Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre des Affaires étrangères, qui n’était pourtant pas en déplacement à l’étranger. Le chef de diplomatie mauritanienne était cependant présent à la réunion du 12 septembre 2022 à Nouakchott entre le président et S. de Mistura.
Avant de se rendre en Mauritanie, l’émissaire onusien a effectué, du 4 au 8 septembre, une visite au Maroc. Lundi dernier à New York, il a rencontré le chef du Polisario et s’est réuni, mercredi à Alger, avec Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères.
S. de Mistura devra informer, en octobre prochain, les membres du Conseil de sécurité sur ses consultations avec toutes les parties.
A New-York, les critiques fusent. Interpellé, Stéphane Dujarric, porte-parole du SG de l’ONU, a conditionné l’ouverture de S. de Mistura sur les médias à la réalisation d’une « avancée dans le processus politique (….) Ce que je peux vous dire, c’est qu’il était à Alger où il a eu des entretiens utiles avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, au sujet du processus politique au Sahara occidental. Auparavant, comme vous le savez, il s’était rendu à New York où il avait rencontré bilatéralement Brahim Ghali, secrétaire général du Front Polisario ».
S. de Mistura a accordé une interview à la Radio de l’ONU en novembre 2022. A l’exception de cette ouverture sur les médias, l’émissaire n’a donné aucune déclaration sur ses consultations avec les parties. Avec la casquette d’envoyé onusien en Syrie, l’Italo-Suédois était habitué aux sorties médiatiques sur ses contacts avec le pouvoir à Damas ainsi que l’opposition.