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Dialogue social dans la santé : Les revendications des médecins publics remises sur la table

Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public (SIMSP) s’est réuni mercredi 27 décembre avec les responsables de la tutelle. La deuxième journée d’études consacrée aux décrets et lois encadrant la réforme du système de santé était au centre des débats. Le ministère qui s’engage dans le dialogue tente de siphonner la colère qui agite le secteur. L’affaire est cruciale au regard des défis de la couverture sociale universelle.
Dialogue social dans la santé : Les revendications des médecins publics remises sur la table

Les informations relatives à cette rencontre, pilotée par le directeur des ressources humaines du ministère de la Santé et de la Protection sociale, laissent augurer que la tutelle reste ouverte à un dialogue responsable avec les partenaires sociaux du secteur. La réunion jugée cruciale a été élargie aux représentants des ministères de l’Économie et des Finances, du Budget, et de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, ainsi que du Secrétariat Général du Gouvernement (SGG). Il s’agissait de passer au peigne fin les différentes dispositions légales et décrets réglementaires liés à la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé marqué par des déficiences chroniques sur le plan de l’encadrement sanitaire de la population au regard des critères de base établis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans le cadre des discussions assumées comme inclusives sur les aspects matériels, la tutelle a officiellement informé le syndicat, représentant légitime des médecins du secteur public, de l’approbation gouvernementale de l’augmentation générale du salaire de base, se réservant la discussion des détails techniques à venir.

Le SIMSP a présenté à cette occasion les divers points de son cahier revendicatif qui convergent vers la correction des injustices subies par la catégorie des médecins, pharmaciens et dentistes depuis 2011. Le syndicat a pointé du doigt la privation de l’indice 509 jusqu’au début de 2023, ainsi que l’exclusion de deux échelons en dehors du cadre et de l’accord de 2017, alors que d’autres catégories du secteur de la santé bénéficiaient de larges prérogatives.

Le bureau national du SIMSP a fait valoir l’idée selon laquelle l’aspect financier, bien qu’important, reste secondaire au regard de la préservation des acquis inclus dans le statut de base de la fonction publique. Cela englobe le statut de fonctionnaire et les garanties liées au salaire de base. D’où la nécessité pour la tutelle d‘apporter des réponses claires et légales à toutes les préoccupations légitimes des médecins, plutôt que de laisser place à l’ambiguïté en cours.

En réponse à l’intervention du SIMSP, le directeur des ressources humaines au ministère de la Santé a souligné l’importance cruciale des garanties à offrir aux professionnels de la santé, que ce soit en termes de salaires ou d’autres lois et décrets. Le SIMSP a aussi fait valoir le dossier des indemnités de médecine du travail et de l’École Nationale de la Santé Publique.

Engagement a été pris par le représentant de la tutelle de fournir toutes les réponses légales et techniques détaillées sur l’ensemble des problématiques soulevées par le syndicat indépendant. Passée l’heure des conciliabules, quid de l’échéancier ? Tout cela reste en suspens. Et la tutelle sait que les attentes du personnel de la santé n’ont que trop duré. Khalid Aït Taleb tapera-t-il fort sur la table pour engager les réformes nécessaires sans lesquelles le secteur n’est pas à l’abri d’une poussé de fièvre inopinée ?

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