Les produits à base d’insectes ne répondent pas « aux exigences des normes techniques des aliments halal », autorisés pour les musulmans, a indiqué le ministère qatari de la Santé dans un communiqué.
Les règlements du Conseil de coopération du Golfe « et l’avis religieux des autorités compétentes » interdisent « la consommation d’insectes ou de protéines et de suppléments extraits de ceux-ci », a ajouté le ministère. Selon le communiqué, cette annonce fait suite à « la décision de certains pays d’approuver l’utilisation d’insectes dans la production alimentaire ».
Le ministère n’a pas mentionné les pays en question, mais la Commission européenne a approuvé en janvier l’utilisation dans l’alimentation des larves du petit ténébrion, également appelés « vers de farine », et d’un produit contenant le criquet domestique.
L’UE a désormais approuvé quatre insectes en tant que « nouveaux aliments ». Tous les produits contenant des insectes doivent être clairement étiquetés.
Les insectes sont depuis longtemps une source de protéines bon marché pour certaines communautés à travers le monde, et leur consommation s’est étendue en raison de la pression croissante pour trouver des alternatives à la viande et à d’autres aliments associés à des niveaux élevés de gaz à effet de serre.
L’islam n’interdit pas clairement la consommation d’insectes, selon des théologiens musulmans. La plupart d’entre eux estiment que les criquets sont halal ou autorisés, dans la mesure où ils sont mentionnés dans le Coran, mais nombre de théologiens musulmans rejettent les autres insectes car ils sont considérés comme impurs.
Le ministère de la Santé a précisé dans son communiqué que « la conformité des aliments aux règles halal était vérifiée par des organismes islamiques accrédités par le ministère et par ses laboratoires accrédités au niveau international ».