« Cette visite de députés bruxellois dans cette région sans statut, que revendique le Maroc, pose question », a indiqué le journal, qui cite les noms des bénéficiaires de ce déplacement, à savoir David Leisterh, président de la fédération bruxelloise du parti, David Weytsman, Clémentine Barzin et Gaëtan Van Goidsenhoven, tous issus du Mouvement réformateur (MR).
Le même journal revient, dans un deuxième papier sur les réactions de politiques belges quant à ses révélations, ajoutant que la visite « pose d’autant plus question qu’une partie de celle-ci s’est déroulée à Laâyoune, ville la plus importante du Sahara occidental et située dans une région considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU ». « Dans une actualité déjà marquée par de nombreux scandales, cette nouvelle polémique passe mal. Et l’information a fait réagir le monde politique belge », affirme le journal qui a reproduit les réactions de politiques belges de gauche, dont François De Smet, président de Défi. Ce dernier est allé jusqu’à fustiger Hadja Lahbib, ministre belge des Affaires étrangères, pour son « rôle » présumé dans cette visite. Pour lui, un tel déplacement « met en porte-à-faux » la diplomatie belge. John Pitseys, chef de groupe Ecolo devant le Parlement bruxellois ainsi que Guillaume Defossé, du même parti, ont également critiqué ce voyage, pointant « une erreur politique » et une « fausse naïveté ».
Invité dans Bonjour Bruxelles, David Leisterh, député bruxellois, est revenu sur son voyage diplomatique au Maroc. « Ce voyage, je l’assume. S’il fallait le refaire, je le referais », a-t-il martelé. « Il y a un développement économique assez puissant dans certaines régions là-bas », a-t-il relevé. D. Leisterh a ajouté, lors du même passage, que le plan d’autonomie proposé par le Maroc au Sahara est « une excellente base de discussion » pour gérer le conflit.
H.Lahbib a affirmé lors de sa visite officielle au Maroc, en octobre dernier, que son pays « considère le Plan d’autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base d’une solution acceptée par les parties ».