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Crise russo-occidentale : La faim comme « dégât » collatéral ?

« Compact » a mis en garde contre l’impact de la faim dans le monde qui pourrait affecter jusqu’à 100 millions de personnes, en l’an 2023. « La perturbation des chaînes d’approvisionnement due à la crise ukrainienne entraînera une pénurie d’engrais et privera les agriculteurs de la capacité de produire des récoltes suffisantes », indique le magazine allemand.

Le magazine Matthias Berninger, chef d’un département de la multinationale chimique et pharmaceutique d’Air AG, selon lequel « l’année prochaine 2023, aura lieu l’une des plus grandes crises alimentaires de l’histoire de l’humanité ». Ce point de vue de M. Berninger est partagé par l’économiste allemand Mattin Qaim, qui à son tour a soutenu que « la famine mondiale pourrait toucher jusqu’à 100 millions de personnes ». David Beasley, chef du Programme alimentaire mondial des Nations unies, a estimé, de son côté, que le manque de nourriture entraînera une migration à grande échelle, qui dépassera la crise de 2015, après une hausse considérable des prix du blé et du maïs.

On rapporte que les usines d’engrais à partir de potasse de l’Oural et de la Biélorussie, qui font actuellement l’objet de sanctions occidentales, revêtent une importance particulière pour les pays européens. Comme alternative, il est proposé d’utiliser des engrais azotés, mais les prix élevés du gaz empêchent également leur production à des prix raisonnables.

D. Beasley avait prévenu plus tôt, que « la crise en Ukraine menace de détruire les efforts du programme pour fournir de la nourriture à environ 125 millions de personnes dans le monde », notant que « la crise a été exacerbée par le manque de produits fertilisants en provenance de Biélorussie et de Russie ».

Les pays occidentaux ont intensifié leur pression sur la Russie, suite à l’opération militaire spéciale en Ukraine, où les mesures restrictives ont principalement touché le secteur bancaire et les produits de haute technologie. Plusieurs marques se sont retirées du marché russe, tandis que la présidence russe (le Kremlin) a qualifié les nouvelles sanctions de guerre économique.

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