Le mandat actuel de la Manul en Libye se terminait le 30 avril, mais pour la quatrième fois, il a été prolongé pour trois mois seulement, faute d’avoir nommé un nouvel émissaire spécial. C’est la condition préalable posée par Moscou pour prolonger d’une année la mission.
Depuis la démission de Ghassan Salamé, avant-dernier envoyé spécial, en mars 2020, il n’y a même plus d’unité de façade sur le dossier libyen. Washington s’est opposé à plusieurs candidatures dont celle de l’Algérien Ramtane Lamamra ou encore de la Ghanéenne Hanna Tetteh. En janvier 2021, Yan Kobis est accepté, mais il démissionne après neuf mois et juste avant la date des élections présidentielles et législatives prévue en décembre. Les élections n’ont finalement pas eu lieu.
La diplomate américaine Stephanie Williams, numéro deux de la mission, a endossé l’habit d’abord d’envoyée spéciale par intérim, puis en tant que conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Un rôle qui ne lui confère pas les mêmes prérogatives et qui freinent ses efforts.
L’ONU œuvre à travers sa mission à l’organisation des élections qui devaient sortir le pays d’une période de transition qui dure depuis 2011. Aucune nouvelle date de scrutin n’a été trouvé à ce jour.