#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Crise autour de l’Unrwa : Le chef de l’ONU tente de sauver les meubles…

Le secrétaire général des Nations unies a exhorté dimanche 28 janvier les pays ayant suspendu leur financement à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans la tourmente, à « au moins garantir » la poursuite de ses opérations, essentielles à deux millions de personnes à Gaza.
Crise autour de l’Unrwa : Le chef de l’ONU tente de sauver les meubles…

« Bien que je comprenne leurs inquiétudes – j’ai été moi-même horrifié par ces accusations – j’exhorte vivement les gouvernements qui ont suspendu leurs contributions à au moins garantir la continuité des opérations de l’Unrwa », a plaidé Antonio Guterres dans un communiqué.

L’agence, au cœur de l’aide humanitaire à Gaza, a annoncé le 27 janvier s’être séparée de plusieurs employés accusés d’être impliqués dans l’attaque perpétrée le 7 octobre par le Hamas, sur la base d’informations des autorités israéliennes. Dès cette annonce, les Etats-Unis ont annoncé la suspension de toute aide additionnelle à l’Unrwa, suivis par plusieurs autres pays, dont Italie, Canada, Australie, Royaume-Uni, Finlande et Allemagne.

« Deux millions de civils à Gaza dépendent de l’aide critique de l’Unrwa pour leur survie au quotidien mais le financement actuel de l’Unrwa ne lui permettra pas de répondre à tous les besoins en février », a insisté A. Guterres. « Les présumés actes abjects de ces employés doivent avoir des conséquences. Mais les dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui travaillent pour l’Unrwa, beaucoup dans des situations parmi les plus dangereuses pour des travailleurs humanitaires, ne devraient pas être pénalisés. Il faut répondre aux besoins urgents des populations désespérées dont ils s’occupent », a ajouté le secrétaire général de l’ONU. Il a confirmé, comme l’avait indiqué Washington, que 12 employés de l’Unrwa étaient concernés par ces « accusations extrêmement graves » qui font l’objet d’une enquête interne de l’ONU. L’Unrwa s’est séparée de neuf d’entre eux, un est « confirmé mort », et les identités de deux autres sont « en train d’être clarifiées », a-t-il précisé. « Tout employé de l’ONU impliqué dans des actes terroristes devra rendre des comptes, y compris dans le cadre de poursuites criminelles », a-t-il assuré, promettant sa coopération avec les autorités compétentes.

Quête de trêve

A signaler aussi que depuis Paris, les réunions ayant été diligentées entre responsables américains, égyptiens, qataris et israéliens sur un cessez-le-feu à Gaza ont été « constructive », selon le bureau du Premier ministre israélien, relevant qu’il restait « toujours des différends » entre les parties. Les chefs du Mossad (services de renseignement extérieurs israéliens) et Shin Bet (services de renseignement intérieurs) étaient présents, selon le communiqué. Les protagonistes « continueront à discuter cette semaine dans d’autres réunions », a ajouté le texte, sans préciser le jour exact ni le lieu. Étaient aussi autour de la table William Burns, directeur de la CIA,  Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, Premier ministre du Qatar et une haute personnalité égyptienne.

L’objectif de ces réunions qui ont commencé samedi, était de progresser vers un accord comprenant une trêve dans les combats et la libération des otages israéliens, selon des sources proches des participants.

Le président américain Joe Biden avait discuté en fin de semaine avec l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, des « derniers événements en Israël et à Gaza, y compris des efforts de libération des otages enlevés par le Hamas », avait annoncé vendredi la Maison Blanche, tout en assurant qu’aucune annonce « imminente » n’était à prévoir. Benjamin Netanyahu répète pour sa part qu’aucune autre solution n’est possible que « d’anéantir » le Hamas et de l’empêcher de ne jamais reproduire les attaques du 7 octobre.

À propos des pistes en discussion à Paris, le New York Times a évoqué une première trêve de 30 jours devant permettre la libération des femmes, des otages les plus âgés et des blessés. Pendant cette période, selon le journal américain, les parties négocieraient les détails d’une seconde phase devant durer également 30 jours et permettre la libération des hommes et des soldats. L’accord comprendrait là encore la libération de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

A Tel Aviv, Israël Katz, ministre des Affaires étrangères, a rencontré dimanche Lindsey Graham, sénateur américain pour discuter des « perspectives régionales futures ». Le sénateur US était également en Israël au début du mois avant de s’envoler pour l’Arabie saoudite afin d’approfondir un accord de normalisation avec le prince héritier Mohamed ben Salmane.

Recommandé pour vous