« Des risques, bien sûr, surviennent. Et, bien sûr, nous sommes extrêmement préoccupés par le sujet du programme de fourniture d’armes [à l’Ukraine, ndlr]. Tout est très dangereux dans cette situation. Rien ne garantit qu’aucun incident ne se produira », a déclaré le diplomate dans une interview à la chaîne Rossiya 24.
Il ajoute que Moscou entend les déclarations de l’Alliance sur son refus d’intervenir dans cette opération militaire en Ukraine. Selon A.Grouchko, cela montre qu’il « y a encore au moins un peu de bon sens dans les actions de l’Otan ».
Le vice-ministre de la diplomatie russe souligne que Moscou « a toujours prôné des solutions politiques et diplomatiques, et non des solutions militaires » en se réservant le droit de « prendre les mesures jugées nécessaires » en cas d’échec de règlement du problème « par des moyens politiques sur la base du consensus ».
Il note que les pays occidentaux doivent prendre conscience de la présence des intérêts légitimes de Moscou dans le domaine de la sécurité. « Il y a eu la crise des missiles de Cuba, quand il y avait le choix entre un bouton rouge et une ligne rouge. Néanmoins, il était alors possible de trouver un équilibre rationnel des intérêts, et aujourd’hui, le plus important est que les pays se rendent compte de leur intérêt et reconnaissent que chacun a des intérêts légitimes », précise le diplomate.
Selon le diplomate, si les intérêts de sécurité sont mis au premier plan, alors tôt ou tard l’Europe devrait se rendre compte que la formation d’une structure centrée sur l’Otan en Europe est une « voie qui ne mène à rien », c’est « se transformer en objet de planification militaire ».
« Est-ce que les pays dont vous parlez en ont besoin? », interroge A.Grouchko, commentant la possibilité que la Finlande rejoigne l’Otan et déploie des forces supplémentaires de l’Alliance en Europe de l’Est.
Le Président russe avait souligné que les plans de Moscou n’incluaient pas l’occupation des territoires ukrainiens, mais la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, ce qui a été confirmé le 25 février par Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Lequel assure que cela va permettre aux Ukrainiens de « déterminer librement leur avenir », une fois qu' »ils se seront libérés de leur joug ».
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Confrontation Russie Otan : Moscou n’écarte pas le risque…
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