Dans son allocution devant les participants au 18e congrès après sa réélection, N.Baraka a promis d’être le secrétaire général du rassemblement. « Je serai le secrétaire général de tous les Istiqlaliennes et les Istiqlaliens, à l’écoute de toutes les idées, initiatives et projets », a-t-il tenu à souligner. N. Baraka dirige le parti historique au Maroc depuis le 7 octobre 2017. Il avait succédé, alors, à Hamid Chabat, trublion du PI, dont la montée en flèche dans la hiérarchie de cette vieille formation a été à la mesure de sa chute tout aussi fulgurante.
Devant le Conseil national du parti, l’homme fort de l’Istiqlal a affiché les ambitions qui consistent à « renforcer » le parti pour mieux négocier « les batailles à venir » en position de force. Il a insisté sur la mise en œuvre des recommandations du 18è congrès, dans le cadre d’une nouvelle stratégie qui définit de manière claire et précise les objectifs et les plans d’action afin que le parti soit au rendez-vous pour les prochaines élections. A ses yeux, la scène partisane et politique nationale traverse un moment de révision, de restructuration et d’édification. Une donne qui doit être transformée en opportunité permettant au parti de retrouver sa place naturelle et influente en tant que composante de la majorité et de la vie politique et institutionnelle. La restructuration des instances du parti devraient attendre. Un délai de consultation pour la formation du comité exécutif a été ainsi demandé aux Istiqlalien pour « construire un avenir solide et unifié ». Placé à la barre de l’Istiqlal jusqu’en 2027, N. Baraka doit composer avec Hamdi Ould Errachid, maire de Laâyoune, autre homme fort du PI, dont l’influence au sein des organismes du parti s’est renforcée depuis l’éclipse de H. Chabat.
