Liban

Les électeurs libanais n’ont pas réussi à battre le record de participation d’il y a quatre ans. En effet, seuls 41,04 % des Libanais ont voté dimanche 15 mai pour élire leur nouveau parlement, a indiqué Bassam Moulaoui, ministre libanais de l’intérieur. A Beyrouth, le malaise est persistant. Le changement voulu par des forces régionales, appuyées par Washington, n’est ni pour aujourd’hui, ni pour demain.

Au moins huit migrants, dont une fillette, ont péri noyés dans le naufrage de leur bateau au large du Liban, où la marine tente toujours, dimanche 24 avril, de retrouver des survivants. Jusqu’à présent, quarante-huit personnes ont été secourues, d’après les derniers chiffres officiels. L’inhumation des victimes pourrait raviver les tensions dans la zone où l’armée libanaise a renforcé sa présence depuis que des coups de feu nourris avaient eu lieu…

A la lumière de ce qui a court aujourd’hui en Palestine occupée, l’appréhension est grande, côté israélien, de voir le front libanais s’ouvrir dans une bataille généralisée. Les médias israéliens gardent l’œil sur la force d’élite du Hezbollah Radwane, dont les activités clandestines hantent les chefs militaires israéliens à la frontière entre la Palestine occupée et le Liban.

Sam Heller, analyste politique, journaliste et chercheur au Century International Center for Research and International Policy, basé au Liban, a affirmé que « les relations solides des États-Unis avec les élites politiques et économiques au Liban constitueront un véritable test du sérieux » de l’administration Biden et de son « agenda anti-corruption »

D’ici le 15 mai, date retenue pour les législatives libanaises, 103 listes sont en piste, a assuré Bassam Mawlawi, ministre libanais de l’Intérieur. Ces données ont été révélée aux médias au siège du ministère libanais de l’Intérieur, lundi soir 4 avril, après l’expiration du délai d’enregistrement des listes électorales. Ces élections interviennent à l’heure où le pays du Cèdre endure la pire crise socio-économique de son histoire.

En visite au Liban depuis jeudi, Hussein Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, a rencontré dans la soirée le secrétaire général du Hezbollah. Le lendemain vendredi, il a rencontré le chef de l’Etat Libanais Michel Aoun, le chef du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Najib Mikati. Ainsi que son homologue libanais Abdallah Bou Habib.

Ghada Aoun, juge anti-corruption libanaise, a ordonné jeudi 17 mars l’arrestation de Raja Salamé, frère du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, pour des soupçons de blanchiment d’argent, de fraude et d’enrichissement illicite. Ce dernier est aussi attendu, en début de semaine, devant la justice.