Niger

Pour la première fois depuis le début de la crise au Niger, le président du Nigeria et actuel chef de la Cédéao a évoqué la possibilité d’une transition « si le pouvoir militaire [en place à Niamey] se montre sincère ». Ces propos ont été retranscrits dans un communiqué diffusé jeudi soir par la présidence nigériane, à l’issue d’une rencontre entre Bola Tinubu et le Conseil suprême des affaires islamiques du Nigeria.

Les putschistes ont levé l’immunité diplomatique de Sylvain Itté, ambassadeur de France à Niamey, indiquent-ils dans un courrier daté du 29 août et adressé au Quai d’Orsay. Mais pour l’instant, Paris refuse de répondre aux volontés d’expulsion de la junte. L’ambassadeur français déclaré persona non grata peut à tout moment être arrêté par la police.

Une initiative en six chapitres pour la paix au Niger en six mois, voilà ce qu’a proposé mardi le chef de la diplomatie algérienne. Devant la presse, Ahmed Attaf a développé cette « initiative » annoncée par le président algérien Tebboune, qui ambitionne une « résolution pacifique » de la situation dans le pays.

Le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) déclare, à l’issue de sa réunion de lundi, qu’il « prend note » de la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de déployer une force en attente au Niger et demande une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires de ce déploiement.

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour afficher leur soutien aux généraux et critiquer les puissances occidentales, la France notamment mais aussi les États-Unis. Ces manifestations interviennent au lendemain d’un discours télévisé du nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, dans lequel il a promis une transition de trois ans.

Après deux jours de réunion à Accra au Ghana, les chefs d’État-major des pays de la Cédéao ont franchi une étape supplémentaire en vue d’une potentielle intervention militaire au Niger, « en vue de rétablir l’ordre constitutionnel », trois semaines après le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum.