Des échanges ont bien lieu entre militaires français et militaires nigériens. L’état-major des forces françaises au Sahel stationné à Ndjamena au Tchad, sous le commandement du général de division Eric Ozannes, est à la manœuvre. « Un dialogue seulement au niveau local, entre militaires et certainement pas une discussion entre Paris et la junte », selon un proche du dossier. L’objectif pour les Français : préparer le rapatriement des matériels sensibles et qui ne servent plus. Depuis un mois, les trois Mirage 2000, les quatre drones Reaper et certains hélicoptères sont cloués au sol sous les hangars. L’arrêt du partenariat de combat avec les Nigériens ne nécessitent plus leur présence sur la base aérienne projetée de Niamey, laisse-t-on entendre.
Alors l’état-major des armées veut récupérer au plus vite ces matériels précieux. Et leur départ pourrait être rapide et avec eux les pilotes, mécaniciens et techniciens.
En revanche, le retrait du gros de la troupe, environ un millier d’hommes, n’est pour le moment pas envisagé, disent les militaires français. Les 150 soldats français de l’opération Almahaou stationnés à Ouallam, dans le Liptako nigérien, restent également, assurent-ils. « Ce n’est pas le début du départ », assure-t-on, même si la présence militaire française au Niger ne semble plus servir un objectif précis.
L’essentiel des forces françaises au Niger est stationné sur la base aérienne projetée (BAP) de Niamey qui fait face à l’aéroport civil. Le moral est bon, révèlent les militaires français. Jusqu’à présent, la base a toujours été ravitaillée en produits frais. Mais pour combien de temps, est-on tenté de dire. D’autant qu’à Niamey, la junte a multiplié les appels au départ des Français.