Afrique de l’Est

La paix s’éloigne au fil des jours au Soudan. La trêve conclue le week-end dernier entre les belligérants en Arabie saoudite, avec la bénédiction US, n’est toujours pas respectée dans le pays. Si l’intensité des combats avait baissé pendant 48 heures dans la capitale Khartoum, des affrontements plus violents ont été signalés depuis mercredi.

Le septième cessez-le-feu entre les forces armées du général al-Burhan et celles paramilitaires du général Hemedti est entré en vigueur au Soudan dans la soirée du lundi. Un calme très relatif semble régner à Khartoum, la capitale soudanaise. La veille, Antony Blinken, secrétaire d’État US dont le pays a pesé pour l’obtention de cette trêve, a haussé le ton vis-à-vis des deux camps.

Les représentants de l’armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, ont accepté un cessez-le-feu d’une semaine, à partir de lundi, ont annoncé samedi dans un communiqué conjoint, les États-Unis et l’Arabie saoudite. Dimanche, le langage de la canonnière prédominai, notamment à Khartoum, la capitale.

De violents combats sont signalés dans plusieurs villes de l’ouest du pays, tandis qu’à Khartoum, capitale soudanaise, le face-à-face entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), continue de faire régner la terreur pour les civils pris dans les combats. Les pourparlers engagés en Arabie saoudite n’ont, pour l’instant, rien donné.

Les combats font rage au Soudan depuis un mois entre l’armée et les paramilitaires. Le conflit a fait plus de 1 000 morts et environ un million de déplacés. Les habitants sont également privés d’aide humanitaire. Frappes aériennes et explosions ont de nouveau secoué le Soudan lundi 15 mai, un mois après le début de la guerre pour le pouvoir entre deux généraux.

Les négociations sont toujours en cours dans le conflit soudanais. Des délégations de l’armée commandée par le général al-Burhan et des paramilitaires FSR du général Hemedti sont à Jeddah, en Arabie Saoudite. Sous l’égide de Riyad et des États-Unis, les deux camps qui s’affrontent, depuis le 15 avril, sont en pourparlers. Sur le terrain, les violences continuent.

Au Soudan, la nouvelle trêve qui doit commencer ce jeudi 4 mai jusqu’au 11 mai, comme annoncé mardi par le Soudan du Sud après l’appel téléphonique du président Salva Kiir avec les dirigeants de l’armée nationale, le général al-Burhan, et le général Hemedti, chef des forces paramilitaires FSR, ne semble pas fonctionner. La Ligue arabe prévoit une réunion sur les crises soudanaise et syrienne dans les prochains jours.