Bulo Marer, base de la force de l’Atmis, située à 120 kilomètres au sud de Mogadiscio en longeant la côte qui abrite un contingent de l’armée ougandaise, a été ciblée par les shebabs. L’attaque a eu lieu « au petit matin », selon le porte-parole de l’armée ougandaise.
Dans un premier temps, un kamikaze aurait fait irruption à bord d’un véhicule chargé d’« explosifs » avant que n’éclatent des combats à « l’arme automatique », raconte à l’AFP un commandant de l’armée somalienne. La presse locale rapporte également que des explosions ont été entendues peu après le début de l’assaut.
Pour le moment, ni Atmis, ni le porte-parole de l’armée ougandaise n’ont donné de détails sur les dégâts et victimes éventuelles. « Les forces évaluent actuellement la situation sécuritaire », peut-on lire dans un tweet de la force de l’Union Africaine. En tout cas, les combats ont été « violents », selon un commandant de l’armée somalienne. L’aviation d’Atmis a dû intervenir en renfort. Elle aurait « réussi à détruire les armes en possession des militants shebabs », selon un communiqué de la force, alors que ces attaques ont souvent pour but pour les shebabs de récupérer du matériel militaire stratégique. « Les forces de l’UA et les forces somaliennes ont repoussé les assaillants et la situation est revenue à la normale », ajoute la même source. De leur côté, les shebabs affirment avoir « occupé la base » et fait de nombreuses victimes.
La dernière attaque d’envergure contre Atmis remonte à mai 2022, il y a un an. Les shebabs s’en étaient pris à une base tenue par des militaires burundais. L’Union africaine n’avait communiqué aucun bilan mais des sources militaires burundaises avaient avancé le chiffre de 45 soldats tués ou manquant à l’appel. Les attaques contre des bases de cette force sont régulières et fréquemment interprétées comme un message destiné à hâter le départ de la force de la Somalie programmé d’ici fin 2024.
L’offensive lancée l’été dernier par le nouveau président a permis à Mogadiscio de reconquérir de vastes territoires du centre du pays dans les États de Hirshabelle et Galmudug. Cela n’empêche pas les shebabs de mener toujours des assauts sanglants.
