Les combats ont repris depuis mercredi à Khartoum et ses environs, après deux jours de calme relatif, selon des habitants. Des tirs d’artillerie ont été entendus dans le centre, le sud et le nord de la capitale. Un avion de l’armée aurait même été abattu au-dessus d’Omdurman et le pilote fait prisonnier, selon plusieurs sources.
Dans l’ensemble du pays, des affrontements ont également continué d’avoir lieu ces derniers jours à Nyala et Zalingei notamment, malgré la trêve. C’est du moins ce qu’ont relevé dès mardi l’Arabie saoudite et les États-Unis. « Alors que les combats à Khartoum semblaient moins intenses (…), ont-ils déclaré dans un communiqué commun, les facilitateurs [de l’accord de Jeddah] ont transmis (…) des rapports indiquant que les deux parties avaient violé l’accord. » Par ailleurs, la ville d’El-Geneina, dans le Darfour, est coupée du monde depuis vendredi.
Les violences contre les civils, elles non plus, n’ont pas cessé, notamment dans deux nouveaux hôpitaux de la capitale dont les patients et le personnel ont été expulsés. Jean-Nicolas Armstrong Dangelser, coordinateur des urgences de Médecins sans frontières au Soudan, a expliqué avoir recensé des violations du droit humanitaire d’un niveau « rarement vu auparavant ».
Volker Turk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a exhorté mercredi les généraux soudanais à « arrêter cette violence insensée ».