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Guerre intestine au Soudan : L’impasse perdure

Les négociations sont toujours en cours dans le conflit soudanais. Des délégations de l'armée commandée par le général al-Burhan et des paramilitaires FSR du général Hemedti sont à Jeddah, en Arabie Saoudite. Sous l'égide de Riyad et des États-Unis, les deux camps qui s'affrontent, depuis le 15 avril, sont en pourparlers. Sur le terrain, les violences continuent.
L’impasse perdure

Le dialogue n’aurait pour l’instant « pas enregistré de progrès majeur », et un cessez-le-feu « n’est pas à l’ordre du jour », car « chaque partie pense être capable de gagner la bataille », a confié un diplomate à l’AFP.

Dimanche 7 mai, la diplomatie saoudienne avait listé les objectifs des discussions de Jeddah à savoir, obtenir un arrêt rapide des hostilités, faciliter un acheminement de l’aide, relancer les services essentiels et établir un calendrier de négociations pour mettre fin à la guerre. Pour cela, une « déclaration d’engagement » est à l’étude, mais les deux parties sont très réticentes.

De multiples canaux diplomatiques sont ouverts et pour l’instant les résultats se font attendre. Dans le même temps, la Ligue arabe a créé, lundi, un groupe de contact ministériel pour essayer de sécuriser un cessez-le-feu durable et fournir un soutien humanitaire et médical, mais les pays africains tentent, eux aussi, d’influer.

L’organisation régionale Igad a mandaté le Soudan du Sud. L’envoyé spécial du général al-Burhan était ainsi à Juba, lundi, et ses propos n’ont pas montré de volonté de dialogue. Dafallah Haj Ali a présenté le général comme le « président légal ». « Je ne pense pas qu’il puisse conduire des discussions avec le chef d’une rébellion. Mais si cette rébellion dépose les armes, nous les gracierons. Et nous sommes même prêts à les réintégrer à l’armée », a déclaré l’envoyé spécial.

Deng Dau Malek, ministre sud-soudanais des Affaires étrangères par intérim, a pour sa part souligné que le président Salva Kiir avait reçu un appel de Volker Perthes, représentant du secrétaire général de l’ONU au Soudan, le matin même. « Il a demandé au président Salva Kiir d’œuvrer à ce que les dirigeants se rencontrent à Juba et son excellence le président a parlé de la difficulté d’un tel geste. Mais il s’est dit favorable, quand Hemedti et le président al-Burhan seront prêts, à recevoir leurs représentants. Car la rencontre à Jeddah est limitée à des pré-négociations et à des objectifs humanitaires, la résolution politique de la crise n’y est pas abordée. » D. D.Malek a rappelé que le Soudan du Sud était « à la porte du Soudan » et mis en garde « ceux qui veulent s’immiscer dans les affaires intérieures du Soudan », sans préciser toutefois de qui il s’agit.

L’Afrique du Sud a voulu apporter du poids à la diplomatie du continent face aux initiatives arabes. Pretoria a rappelé, lundi, la « centralité de l’Union africaine et de l’Igad dans les négociations », insistant sur le principe de « solutions africaines aux problèmes africains ».

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