Séisme au Maroc

La grogne qui s’est saisie des sinistrés de Tlat N’Yaaqoub qui ont marché sur Marrakech pour dénoncer leur exclusion des aides annoncées par le Souverain aux sinistrés du séisme, interpelle tout le pays. En effet, l’épisode dramatique traversé par la population de cette région est symptomatique de ce qui a court dans d’autres également durement affectées par le tremblement de terre. Nombre de victimes sont laissés à leur triste sort. C’est pour apporter tout l’éclairage sur ce drame social que le ministre de l’Intérieur a été interpellé.

Le séisme du 8 septembre dernier continue à alimenter la chronique. Et pour cause ! De Tlat’n Yaacoub, Ikoujak et Ighil, communes qui se situent dans l’épicentre de la secousse, plusieurs victimes de la catastrophe naturelle ont décidé de marcher vers Marrakech. Objectif, dénoncer l’injustice qui a marqué la distribution de l’aide financière accordée aux sinistrées.

Avec la vague de froid qui s’est installé dans le pays, les victimes du séisme d’El Haouz qui endurent les pires difficultés pour survivre ont décidé de se faire entendre. A Amezmiz, mais aussi à Taroudant, des marches de protestation et des sit-in ont eu lieu devant les provinces.

L’US Geological Survey indique, dans une nouvelle étude, que le séisme d’El-Haouz s’est produit à environ 25 kilomètres sous la surface, soit plus profondément que ce à quoi on pourrait normalement s’attendre dans la région. L’étude, publiée mardi 12 décembre dans la revue The Seismic Record, suggère ainsi qu’il s’agit-là d’un fait inédit, au-delà des estimations courantes de la profondeur sismique.

Le Chef du gouvernement a présidé, mardi à Rabat, la 7ème réunion de la Commission interministérielle chargée du déploiement du programme d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits suite au séisme d’Al Haouz, consacrée à l’examen de l’état d’avancement de la mise en œuvre de ce programme.

Près de trois mois après le séisme qui a dévasté la région d’El Haouz, une partie de la vallée du Draa et du Souss Massa, la machine de la gestion des effets de la catastrophe promet de s’emballer. Sous la supervision de l’Intérieur. L’espoir est que les couacs déjà constatés puissent être dépassés pour venir en aide à tous les laissés pour compte de la catastrophe.