Exécutif

L’Exécutif pousse la même chansonnette jusqu’à l’usure. A la veille de Ramadan, les réunions se suivent et se ressemblent autour de l’approvisionnement normal du marché. C’est tout ce qui compte, aux yeux des responsables. Les mêmes qui assurent sur tous les tons que le renchérissement des denrées de base est lié à la guerre en Ukraine. S’il y a du vrai dans ce qu’ils avancent, ils pêchent en généralisant. Tomates, pommes de terre, oignons… Bref, tout ce qui fait le bonheur de la ménagère en légumes n’a aucun lien avec le théâtre de guerre en Europe plus qu’il n’est l’expression d’une désarticulation du marché. L’offre et la demande, loi incontournable, se voit biaisée par les intermédiaires faute d’une bonne régulation du marché intérieur. L’Intérieur et les autres départements qui n’osent pas y mettre le holà encouragent des rentes de situation parasitaires.

A l’approche du Ramadan, les prix des produits alimentaires jouent toujours au yo-yo. La hausse vertigineuse des prix n’a même pas épargné les légumes et fruits ainsi que les viandes, compliquant davantage la situation de la majorité des consommateurs. Cette réalité a poussé l’opposition à réagir depuis le parlement.

Dans un contexte économique mondiale de plus en plus incertain jumelé à un environnement interne socialement tendu du fait de l’inflation qui en découle, l’Exécutif, dans le cadre de sa programmation triennale de la loi de finances semble pour le moins optimiste et annonce un déficit budgétaire cible de 3,5% en 2025. Tiré de l’exercice comptable, cet objectif, qui figurait sur les engagements du Royaume avant la pandémie, relève plus d’un vain espoir que de cible réalisable.

Les effets induits par les incendies qui ont touché le large couvert forestier dans les régions du Nord ont été désastreux pour la population de la région. Des habitants ont été évacués pour éviter mort d’homme. Dans l’urgence, les conditions ont été calamiteuses, soulignent nombre d’observateurs. Our atténuer les conséquences socio-économiques, l’Exécutif a mobilisé une enveloppe de 290 MDH. Serait-ce suffisant ?

En dépit de l’annonce d’une baisse des prix des carburants à la pompe d’un dirham le litre, la colère des citoyens vis-à-vis de l’Exécutif ne s’émousse pas. La preuve, lors de la clôture samedi de la 17e édition du Festival Timitar d’Agadir, des festivaliers ont accueilli le chef du gouvernement, par le célèbre slogan qui a fait le tour des réseaux sociaux : « Dégage ! ». Aziz Akhannouch s’est éclipsé d’un évènement qu’il a nourri des années durant.