Exécutif

Dans un contexte économique mondiale de plus en plus incertain jumelé à un environnement interne socialement tendu du fait de l’inflation qui en découle, l’Exécutif, dans le cadre de sa programmation triennale de la loi de finances semble pour le moins optimiste et annonce un déficit budgétaire cible de 3,5% en 2025. Tiré de l’exercice comptable, cet objectif, qui figurait sur les engagements du Royaume avant la pandémie, relève plus d’un vain espoir que de cible réalisable.

Les effets induits par les incendies qui ont touché le large couvert forestier dans les régions du Nord ont été désastreux pour la population de la région. Des habitants ont été évacués pour éviter mort d’homme. Dans l’urgence, les conditions ont été calamiteuses, soulignent nombre d’observateurs. Our atténuer les conséquences socio-économiques, l’Exécutif a mobilisé une enveloppe de 290 MDH. Serait-ce suffisant ?

En dépit de l’annonce d’une baisse des prix des carburants à la pompe d’un dirham le litre, la colère des citoyens vis-à-vis de l’Exécutif ne s’émousse pas. La preuve, lors de la clôture samedi de la 17e édition du Festival Timitar d’Agadir, des festivaliers ont accueilli le chef du gouvernement, par le célèbre slogan qui a fait le tour des réseaux sociaux : « Dégage ! ». Aziz Akhannouch s’est éclipsé d’un évènement qu’il a nourri des années durant.

Au-delà de la colère diffuse parmi la population, les hausses successives des prix à la pompe ont poussé les transporteurs à ruer, une fois de plus, dans les brancards. Avec plus de 15 DH le litre d’essence et 14,45 DH le gasoil, ces prix risquent de mettre le feu aux lacs. Les subventions apportées par l’Etat aux professionnels du transport s’annihilent par les hausses successives des prix des carburants. La grève générale est déjà envisagée…