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Hausse des prix des hydrocarbures : L’Exécutif fait l’unanimité des syndicats contre lui

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Le Conseil général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), affiliée au Parti de l'Istiqlal, formation de la majorité aux affaires, a appelé le gouvernement à «intervenir de toute urgence pour réduire les prix élevés et les contrôler». En parallèle, les transporteurs ruent toujours dans les brancards en brandissant le recours à la grève.

Dans un communiqué publié dimanche, la centrale syndicale a estimé que bien que la flambée des prix soit un cas général dans le monde entier, «il est inadmissible que notre pays reste un cas particulier en laissant le citoyen sans défense, sous le poids de la baisse de son pouvoir d’achat».

Le communiqué qui a sanctionné les travaux du conseil général du syndicat et le forum national des responsables régionaux, nationaux et sectoriels dans la ville de Benslimane, dirigé par Enaam Mayara, secrétaire général du syndicat, dénonce aussi le fait de «se contenter de trouver des justifications à la poursuite des prix élevés qui ne convainquent personne sauf ceux qui ont des intérêts particuliers».

L’UGTM appelle à cet égard à «une intervention immédiate pour arrêter la farce des prix des carburants en nationalisant la société Samir» et à «plafonner les prix, réduire les impôts et fixer la marge bénéficiaire», tout «en luttant contre le monopole de la distribution entre les mains d’un nombre limité d’entreprises et en adoptant une transparence totale concernant la structure des prix» des carburants.

Transporteurs mobilisés

Par ailleurs, force est de souligner que la Coordination syndicale nationale du secteur du transport routier de marchandises, composée de cinq syndicats, a menacé à nouveau de déclencher une grève nationale suite à la flambée des prix des carburants. Lors d’une réunion tenue samedi, la coordination a qualifié d’«insuffisant» le soutien financier accordé par l’exécutif aux professionnels, en appelant à un plafonnement des prix.

Regroupant  UMT, CDT, UGTM et UNMT, l’instance a estimé dans un communiqué que «le gouvernement n’a pas réussi à développer un une vraie vision, à travers un dialogue sectoriel sérieux et responsable qui débouche sur de vraies mesures pour relancer le secteur et le sortir de la situation de fragilité, qui a été exacerbée par la montée alarmante et continue des prix des hydrocarbures dans notre pays».  «Le soutien apporté par le gouvernement aux professionnels du transport pour faire face à la hausse du prix des carburants a été entaché de plusieurs dysfonctionnements dans sa répartition en plus de son incompatibilité avec les augmentations successives des prix», a confié aux médias Mounir Benazzouz, secrétaire général du Syndicat national des professionnels du transport routier, affilié à la CDT.

Le responsable a ajouté que «le dialogue entre le ministère et les syndicats est suspendu depuis un moment pour des raisons inconnues».

Par ailleurs, les syndicats ont réclamé l’ouverture d’une enquête sur l’existence d’une structure quasi monopolistique dans le secteur des hydrocarbures qui «fait l’objet de nombreuses manipulations». Ils ont ainsi appelé le Conseil de la concurrence à se pencher sur la question des hydrocarbures qui lui a été transféré par la CDT en novembre 2016, soulignant la nécessité de «réactiver la raffinerie Samir et à reconsidérer la valeur de l’aide allouée aux professionnels en raison de la hausse continue des prix».

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