#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Flambée des prix : L’opposition interpelle l’Exécutif

A l’approche du Ramadan, les prix des produits alimentaires jouent toujours au yo-yo. La hausse vertigineuse des prix n’a même pas épargné les légumes et fruits ainsi que les viandes, compliquant davantage la situation de la majorité des consommateurs. Cette réalité a poussé l’opposition à réagir depuis le parlement.
L’opposition interpelle l’Exécutif

Les groupes parlementaires d’opposition ont appelé à une réunion de la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants, en présence de la ministre de l’Economie et des finances. Les élus du Mouvement populaire (MP) à l’origine de cette interpellation ont été rejoints par les parlementaires du Parti du progrès et du socialisme (PPS).

« Le citoyen connaît et ressent la situation plus que quiconque », regrette ce mardi Driss Sentissi, président du groupe parlementaire du MP. «  Hier, nous avons posé la question à la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, sur les prix des carburants. Elle a refusé de répondre, arguant que ce n’est pas dans les prérogatives de son ministère », s’indigne-t-il.

« Nous avons rappelé à la ministre qu’elle peut répondre par solidarité gouvernementale ou apporter une réponse politique de ce que le gouvernement a entrepris, car s’il botte en touche sur cette question, c’est que le gouvernement est conscient de la problématique et ne veut pas la résoudre », poursuit-il. L’élu a réitéré, il y a deux semaines, sa proposition adressée au chef du gouvernement pour la création d’un comité de surveillance au niveau de la chefferie du gouvernement pour suivre les prix.

Rachid Hamouni, président du groupe du PPS à la Chambre basse, dénonce aussi des mesures « sans impact » sur le pouvoir d’achat du citoyen. « Nous ne nions pas ce qui a été mis en place par le gouvernement, mais pour nous, toute mesure doit avoir un impact sur le citoyen, à travers une baisse de prix car c’est de l’argent public qui est dépensé », explique-t-il.

L’élu rappelle aussi que plusieurs propositions ont été faites à l’exécutif. « Elles ne nécessitent qu’un décret du chef du gouvernement. Le gouvernement a ignoré ces propositions et continue dans la même stratégie. Pire, il brandit son aide direct aux transporteurs, sachant que chez ces derniers – et le ministre du Transport l’a lui-même reconnu -, il y a des dysfonctionnements, qui font que ce sont les propriétaires de société de transport et d’agréments et non pas les chauffeurs, qui sont aidés », relève-t-il. Et de proposer d’injecter ladite subvention dans la Caisse de compensation sur une période définie pour « toucher directement les citoyens ». Aux yeux de l’élu, « quand les prix des carburants flambent, la récession économique s’installe et le citoyen se trouve impacté de tous les côtés. Pour nous, le gouvernement doit trouver des alternatives pour que le citoyen ressente les mesures mises en place pour atténuer l’impact de l’inflation. Autrement, il ne s’agit que de gaspillage des deniers publics. »

Sur les prix des produits alimentaires, l’élu reconnaît la responsabilité « des intermédiaires » mais assure que c’est au gouvernement de contrôler les marchés. « C’est une responsabilité du gouvernement qui doit mettre fin à ces pratiques sur les marchés de gros. Ce n’est pas normal de constater que les tomates, qui coûtent 5 dirhams le kilo à Agadir, soient vendues ailleurs à 16 dirhams et ne pas réagir. Dans cette situation, l’agriculteur et le citoyen sont perdants alors que les intermédiaires en profitent, sans payer d’impôts et sans investir », dénonce-t-il. « Il n’y a malheureusement aucun contrôle au niveau de ces marchés et chacun y fait ce qu’il veut », regrette-t-il encore.

Recommandé pour vous