Exécutif

Le gouvernement veille à assurer l’équilibre entre l’exportation et le marché national, l’objectif étant de garantir la satisfaction des besoins des marchés nationaux, a souligné, vendredi à Rabat, Mohamed Sadiki ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

Les messages rassurants du gouvernement annonçant la fin de la flambée des prix restent sans impact. Le 8 avril, des sit-in de protestation seront organisés dans plusieurs villes à l’appel du Forum social. La crise est tellement profonde que même au sein de la majorité aux affaires, après l’Istiqlal, le PAM commence à ruer, de son côté, dans les brancards.

Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des relations avec le parlement, porte-parole parole du gouvernement, a reconnu jeudi, à l’issue du Conseil de gouvernement, que les efforts déployés par l’Executif pour limiter la hausse des prix n’ont pas atteint leurs objectifs requis.

Le renforcement du contrôle des chaînes de production et de distribution se poursuivra, a indiqué, jeudi à Rabat, le Chef du gouvernement, tout en notant que les prix des denrées de base « continueront à baisser pour atteindre leurs niveaux habituels, avant l’avènement du mois de ramadan ». Chiche, est-on tenté de dire. L’opinion publique déjà éprouvée par les hausses successives doit-elle prendre pour argent comptant les affirmations du patron de l’Exécutif ?

Le comité chargé de la réforme des systèmes des retraites tente de rattraper le temps perdu en convoquant, dans les jours qui viennent, une réunion afin de conclure, comme prévu, ses travaux en avril prochain. La réforme est loin de plaire à toutes les parties. L’UMT « rejette » d’ores et déjà les propositions de l’Exécutif.

Le chef du gouvernement a appelé, jeudi, à accroitre le contrôle de l’état d’approvisionnement des marchés en denrées alimentaires, à renforcer le suivi en matière de distribution et de qualité et à traquer et à sanctionner les auteurs de toute infraction ou tout comportement opportuniste. Tardive, cette réaction a le mérite d’être comptabilisée à l’actif d’Aziz Akhannouch. En attendant d’évaluer la situation sur les divers marchés où tout flambe.

L’Exécutif pousse la même chansonnette jusqu’à l’usure. A la veille de Ramadan, les réunions se suivent et se ressemblent autour de l’approvisionnement normal du marché. C’est tout ce qui compte, aux yeux des responsables. Les mêmes qui assurent sur tous les tons que le renchérissement des denrées de base est lié à la guerre en Ukraine. S’il y a du vrai dans ce qu’ils avancent, ils pêchent en généralisant. Tomates, pommes de terre, oignons… Bref, tout ce qui fait le bonheur de la ménagère en légumes n’a aucun lien avec le théâtre de guerre en Europe plus qu’il n’est l’expression d’une désarticulation du marché. L’offre et la demande, loi incontournable, se voit biaisée par les intermédiaires faute d’une bonne régulation du marché intérieur. L’Intérieur et les autres départements qui n’osent pas y mettre le holà encouragent des rentes de situation parasitaires.

A l’approche du Ramadan, les prix des produits alimentaires jouent toujours au yo-yo. La hausse vertigineuse des prix n’a même pas épargné les légumes et fruits ainsi que les viandes, compliquant davantage la situation de la majorité des consommateurs. Cette réalité a poussé l’opposition à réagir depuis le parlement.