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En prévision du mois de la piété : L’Exécutif fait, enfin, preuve de pitié pour les Marocains !

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Le chef du gouvernement a appelé, jeudi, à accroitre le contrôle de l'état d'approvisionnement des marchés en denrées alimentaires, à renforcer le suivi en matière de distribution et de qualité et à traquer et à sanctionner les auteurs de toute infraction ou tout comportement opportuniste. Tardive, cette réaction a le mérite d’être comptabilisée à l’actif d’Aziz Akhannouch. En attendant d’évaluer la situation sur les divers marchés où tout flambe.
En prévision du mois de la piété, l’Exécutif fait, enfin, preuve de pitié pour les Marocains !

« Le gouvernement est appelé à redoubler de mobilisation et de vigilance », a dit Aziz Akhannouch au début de la réunion du Conseil de gouvernement, notant que « les hautes instructions royales mettent l’accent sur la nécessité de protéger le pouvoir d’achat du citoyen et d’assurer l’approvisionnement normal des marchés en denrées alimentaires nécessaires ».

Le chef du gouvernement a, ainsi, instruit les ministres à mobiliser l’ensemble des services relevant de leurs départements à l’effet de « renforcer le contrôle du marché national, de garantir son approvisionnement régulier en denrées alimentaires, de lutter contre la spéculation et de protéger le panier de la famille marocaine, alors que nous sommes à l’approche du mois de Ramadan ».

La campagne de production des légumes et des tomates cette année a atteint un bon niveau, a rassuré le chef du gouvernement, attribuant la récente hausse des prix des tomates à la vague de froid qui sévit actuellement dans le pays. A. Akhannouch a affirmé qu’il est prévu que « les prix de la tomate enregistrent, durant les proches semaines à venir, une baisse avec le retour de températures plus clémentes, ce qui contribuera à la maturité des cultures nationales et à leur disponibilité sur les marchés ». Et d’ajouter que l’opérationnalité de la mise en place de nouveaux cycles agricoles, notamment pour les oignons et la pomme de terre, permettra de renforcer leur disponibilité sur le marché de manière à répondre aux besoins des consommateurs et partant impacter leur prix.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, les mesures fiscales décidées par le gouvernement, telles que la suppression de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la suspension des taxes d’importation applicables aux bovins destinés à l’abattage, contribueront à la baisse des prix des viandes rouges et permettront aux éleveurs d’importer près de 30 000 têtes de bovins destinés à l’abattage, et ce, avant l’avènement du mois de Ramadan. Ces mesures sont de nature à baisser la pression sur le cheptel national et à diminuer les prix de vente en détail des viandes, a-t-il expliqué.

De son côté, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural, et des Eaux et Forêts, a tenté d’expliquer la hausse sans précédent des prix de la viande rouge, dépassant les 100 DH/kg pour le veau et 100 à 120 DH/kg pour le mouton, en livrant nombre de données sur la situation de la production de viande rouge au Maroc.

Devant la Commission des Secteurs productifs à la Chambre des Représentants, le responsable a évoqué les différentes mesures prises par le gouvernement pour soutenir les professionnels, qui ont d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme et appelé le gouvernement à l’ouverture de véritables canaux de dialogue avant l’avènement du mois de Ramadan et de l’Aïd Al-Adha afin de remédier à la pénurie et permettre aux clients d’obtenir de la viande à des prix raisonnables.

A cet égard, le ministre a expliqué que la production et les prix de la viande rouge au Maroc ont été affectés par plusieurs facteurs, représentés par la sécheresse de ces dernières années, qui a poussé certains « Kassaba » (vendeurs de bétail) à vendre des veaux mâles et femelles pour l’abattage, avec la diminution de l’insémination artificielle pendant la période de la pandémie de la Covid 19, ce qui a entraîné une pénurie du nombre de veaux produits localement. Il a également évoqué les prix élevés des fourrages du bétail en raison de l’augmentation des prix au niveau mondial des matières premières, notant ainsi que les fourrages produits localement et importés ont augmenté respectivement de 40% et 27%, en octobre 2022, par rapport à la même période de 2021, ce qui a affecté la productivité du troupeau.

Ces facteurs ont ainsi conduit à l’augmentation des prix des veaux destinés à l’engraissement et des agneaux destinée à l’abattage, de respectivement 7% et 10%, a souligné le ministre, ce qui a entraîné une augmentation du prix de la viande rouge de 17%.

Pour faire face à cette situation, le ministre de l’Agriculture a révélé que son département est à pied d’oeuvre pour soutenir et légaliser l’insémination artificielle, à travers l’élaboration d’un arrêté ministériel qui définit les spécificités techniques pour la production, l’importation, la détention et la commercialisation des graines d’insémination congelées, ainsi que les conditions pratiques d’insémination artificielle de tous types d’animaux, outre la sortie d’un arrêté portant suspension des droits d’importation applicables aux vaches destinées à l’abattage dans la limite de 20.000 têtes pesant plus de 550 kg, équivalent à 60.000 tonnes de viande rouge, pour approvisionner le marché national et stabiliser les prix.

Dans ce même cadre, et en vertu de l’accord de libre-échange entre le Maroc et l’Union européenne pour l’année 2022-2023, le gouvernement a également facilité l’importation de 40.000 têtes de veaux destinés à l’engraissement.

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