Libye

Depuis la chute du régime Kadhafi, les Libyens n’en finissent pas protester contre le sort qui leur est réservé par une classe politique en proie à l’incurie. La jeunesse et la société civile réagissent en protestant contre la dégradation des conditions de vie dans un pays riche en hydrocarbures.

Le gouvernement de Fathi Bachagha désigné par le Parlement et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar a annoncé le 17 mai qu’il se retirait de la capitale, où siège un pouvoir exécutif rival, après des affrontements déclenchés par son arrivée.

Fathi Bachagha, Premier ministre désigné par le Parlement en mars 2022, a appelé à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, à un dialogue national incluant tous les partis sans exception. Alors que les imams partout en Libye, appelaient unanimement à la réconciliation et au dialogue, l’initiative de Bachagha ne semble pas avoir convaincu. Aucune réaction n’a été faite suite à cette annonce.

Les approximations du système algérien n’en finissent pas de défrayer la chronique. Elles se dévoilent au fil des sorties médiatiques alternées entre le Président algérien par défaut, Abdelmajid Tebboune, et son alter égo Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée algérienne. Devant les médias algériens, A. Tebboune a déclaré, samedi 23 avril, dans la soirée, que son pays suivait la situation en Libye, affirmant que l’Algérie s’alignait sur la position internationale concernant ce dossier.

En Libye, les réactions se multiplient suite à la décision des militaires fidèles à Khalifa Haftar de suspendre leur participation au « comité 5+5 », structure militaire issue de l’accord politique de Berlin qui permettait l’un des trois processus de dialogue qui a conduit au cessez-le-feu à Tripoli en 2020.