Inflation

L’Exécutif donne l’impression de subir les crises et d’improviser les solutions. Le meilleur témoignage est livré aux Marocains, considérés plus comme des consommateurs que comme des citoyens, via la communication de crise à laquelle s’adonnent les ministres. Si la cheffe de l’Economie tente de rassurer, elle devrait se référer à ce que disent aussi les représentants des bailleurs de fonds qui critiquent, et leur parole n’est pas un évangile, la gestion de la spirale inflationniste qui appauvrit la majorité au détriment de la minorité.

L’indice des prix à la consommation (IPC) poursuit sa hausse entamée depuis le début de l’année pour se situer, en glissement annuel, à 8,1% au terme du mois d’octobre 2022, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

La flambée des prix de l’énergie et des produits alimentaires, les goulets d’étranglement au niveau de l’offre et la reprise de la demande après la pandémie ont entraîné une généralisation des pressions sur les prix et une accélération de l’inflation. Une situation qui pousse les banques centrales mondiales à resserrer encore d’avantage leurs politiques monétaires. Après la BCE la semaine dernière, les taux de la FED sont pressentis à la hausse et annoncent ainsi une nouvelle vague de resserrement planétaire.