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Beyrouth avalise le tracé de ses frontières maritimes : Satisfecit libanais et désarroi en Israël

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Michel Aoun, chef de l’Etat libanais, a fait une adresse au peuple libanais au cours de laquelle il a annoncé « une fin positive » du processus de démarcation des frontières maritimes sud frontalières de la Palestine occupée, sous supervision américaine. Les médias israéliens s’attaquent, eux, au gouvernement auquel on reproche sa grande faiblesse.

« J’espère que ce sera un début prometteur pour mettre la pierre angulaire d’une relance économique dont le Liban a besoin en achevant l’exploration » des gisements gaziers, a signalé M. Aoun. Ce dernier a tenu à assurer que « cet accord indirect répond aux exigences libanaises et préserve pleinement nos droits. Je remercie tous ceux qui ont soutenu le Liban dans cet exploit, qui n’aurait pu être réalisé sans l’unité et la solidité de la position libanaise pour résister à toutes les pressions, et pour ne faire aucune concession substantielle, et pour ne s’engager dans aucune sorte de normalisation rejetée ». De quoi faire taire les critiques nourries, dans le pays du Cèdre, autour d’un accord jugé par d’aucuns défavorable au Liban.

En Israël, les médias ont rapporté que l’accord de démarcation de la frontière maritime avec le Liban « a dévoilé la faiblesse du gouvernement de Yair Lapid dans la protection de l’invulnérabilité d’Israël ». Maariv a rapporté que « trois décisions stratégiques prises par Lapid depuis qu’il est devenu Premier ministre, révèlent le manque de sagesse politique et l’implication d’Israël et peuvent conduire à une guerre cruelle que Lapid ne peut pas mener parce qu’il n’est pas un militaire. » Le journal a souligné que « l’accord avec le Liban est la plus grande erreur de tous les temps, dévoilant la faiblesse de son gouvernement à protéger l’invulnérabilité d’Israël ».

À son tour, le député Yisrael Katz a vilipendé, dans une interview au site Ynet, le Premier ministre israélien en estimant que « ce qui se passe concernant l’accord avec le Liban est une forme de faiblesse envers Nasrallah ».

Cela survient après que le chef de l’opposition israélienne, Benjamin Netanyahu, a vivement critiqué Y. Lapid mardi, soulignant que « sa signature de l’accord sur la frontière maritime avec le Liban est une « reddition d’Israël au Hezbollah ». B. Netanyahu a déclaré que « Nasrallah a menacé Lapid en obligeant Israël à se rendre par la force des armes », notant que « Lapid avait peur et s’est rendu ».

Dans ce contexte, Yoni Ben Menachem, expert des affaires arabes, a déclaré sur Twitter qu’il était « très embarrassant d’entendre les responsables de l’establishment sécuritaire et militaire et certains analystes dire que Hassan Nasrallah est en détresse et qu’il est le perdant dans cet accord ». Et de s’interroger : « Vous semble-t-il que l’affaire a été conclue contre son avis ? »

Plus tôt, Yitzhak Brik, général de division de la réserve israélienne, a déclaré qu’« au cours des 20 dernières années, Israël a perdu sa force militaire, fait l’objet de chantage et est soumis à une menace existentielle à laquelle il n’a aucune réponse ». Un autre général israélien avait déclaré mardi que « ce qui se passe est un dangereux précédent, car le Hezbollah menace et Israël est à genoux ». Le journal israélien, Haaretz, a également parlé de l’accord maritime avec le Liban, et y a vu « une victoire de la volonté du Hezbollah ».

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