L’affaire est grave et envoie des signes contradictoires à l’opinion publique très remontée contre le génocide en cours dans l’enclave palestinienne de Gaza, mais aussi en Cisjordanie, et les crimes de guerre que l’establishment sioniste persiste à perpétrer au Liban.En effet, si la diplomatie marocaine s’évertue à dénoncer les menées subversives israéliennes contre les deux peuples arabes et appelle à l’arrêt des hostilités, il n’en reste pas moins qu’en pratique, le pays avance comme si de rien n’était dans le sillon de la normalisation, en accueillant un nouveau représentant du bureau de liaison à Rabat. Et, cerise sur le gâteau, ouvre ses installations portuaires aux bâtiments israéliens et/ou affrétés par l’entité sioniste. Une position des plus inconfortables sur le plan politico-diplomatique qui plus est relève de l’indéfendable. Car on ne saurait appeler à l’arrêt des actes de guerre tout en étant permissif en termes de livraisons d’armes à une entité aux abois !
« Les deux cargos ont accosté au port de Tanger-Med », affirme depuis Tanger Jamal El Asri, ancien coordinateur national du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation. « Mais on n’est pas sûr si les deux navires transportent des armes pour l’entité sioniste, notamment après le démenti de Maersk », a-t-il ajouté.
Les médias espagnols avaient affirmé, samedi, que les autorités espagnoles ont refusé l’accès de deux navires au port d’Algésiras, en raison de soupçons de présence d’armes israéliennes à bord. Le ministère espagnol des Affaires étrangères a souligné que les deux navires « ne feront pas escale en Espagne », sans plus de détails, selon les médias.
Le refus madrilène s’explique par les pressions exercées par des députés de la coalition d’extrême gauche Sumar, composante du gouvernement de Pedro Sanchez. Pour les membres de la coalition au pouvoir, le transport de matériel militaire à destination d’Israël constitue « un crime contre le droit des personnes ». Madrid, rappelle-t-on, avait déjà décidé de surseoir aux exportations de munitions et autres composantes d’armes de guerre à destination d’Israël aux premiers mois de la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien. Plus, l’Espagne a décidé avec d’autres pays européens de mener campagne pour la reconnaissance de l’Etat de la Palestine. Le 19 mai Marianne Danica, en provenance d’Inde et qui transportait des armes destinées à Israël, dans un quelconque port espagnol.