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Au G7 de Tokyo : A . Blinken coule la diplomatie de ses partenaires dans le moule US

Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, a déclaré qu’Israël ne devrait pas « réoccuper » la bande de Gaza à la fin du conflit en cours avec le Hamas, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Tokyo.
Au G7 de Tokyo : A . Blinken coule la diplomatie de ses partenaires dans le moule US

Alliés clé d’Israël, les Etats-Unis avaient déjà exprimé mardi leur opposition à une éventuelle réoccupation du territoire palestinien après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré la veille que son pays prendrait la « responsabilité générale de la sécurité » à Gaza « pour une durée indéterminée ».

Pour aboutir à « une paix et une sécurité durables » dans la région, les Etats-Unis pensent qu’il faut bannir « les déplacements forcés de Palestiniens de Gaza », empêcher ce territoire « d’être utilisé comme une plateforme pour le terrorisme » tout en évitant de le « réoccuper » à la fin du conflit en cours, a ajouté A. Blinken. Il faudra aussi veiller à éviter à l’avenir « toute tentative de blocus ou de siège de Gaza » et toute « réduction » de son territoire, a encore énuméré le secrétaire d’Etat. Il faudra également « placer les voix et les aspirations du peuple palestinien au cœur de la gouvernance à Gaza » après la guerre, et voir ce territoire « unifié » avec la Cisjordanie sous le contrôle de l’Autorité palestinienne, a ajouté le haut diplomate US.

Un « mécanisme durable de reconstruction de Gaza » devra par ailleurs être mis en place, et il faudra trouver « une voie permettant aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre côte à côte dans leurs propres espaces, dans de mêmes conditions de sécurité, de liberté, d’opportunités et de dignité », a souligné le chef de la diplomatie américaine.

À l’issue de leur rencontre à Tokyo, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont plaidé pour la mise en place de « pauses et couloirs humanitaires » à Gaza pour protéger les civils, sans réclamer ni un cessez-le-feu ni une trêve.

Selon la déclaration commune des ministres du G7, ces « pauses et couloirs » humanitaires, doivent permettre l’acheminement « urgent » de l’aide humanitaire sur le territoire palestinien, l’évacuation des civils menacés par les combats et la libération des otages détenus par le Hamas, en allusion aux prisonniers israéliens.

« Nous avons réussi à trouver notre unité sur les principaux éléments qu’il faut pousser pour éviter un engrenage hors de contrôle et apaiser un des éléments de tension qui est l’accès humanitaire, actuellement très loin des besoins », a déclaré dans la soirée Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères.

Les chefs de la diplomatie du G7 ont par ailleurs exhorté l’Iran à ne pas soutenir le Hamas et le Hezbollah libanais, et à ne rien faire qui puisse « déstabiliser le Moyen-Orient ». Ils ont reconnu le droit d’Israël de « se défendre dans le respect du droit international » et condamné « sans équivoque » l’opération Déluge d’al-Aqsa réalisée par le Hamas le 7 octobre contre des positions militaires israéliennes frontalières et des colonies de l’enveloppe de Gaza.

Ils ont aussi jugé « inacceptables » les violences commises par des colons israéliens extrémistes à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée.

A l’issue de la rencontre, James Cleverly, ministre britannique des Affaires étrangères, a déclaré qu’« à court terme, on ne peut éviter qu’Israël ait une responsabilité en matière de sécurité parce qu’il a des forces dans la bande de Gaza. Mais notre vision est d’avancer le plus rapidement possible vers un leadership palestinien épris de paix comme le meilleur résultat souhaité. »

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