« Cet été, j’ai suspendu une trentaine de permis existants pour poser plus de questions », a déclaré Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères canadienne qui a demandé une « révision » des contrats à son ministère. La ministre a également souligné que le Canada n’autorisait aucune vente d’armes « de façon indirecte ».
Le permis d’exportation d’une division québécoise de l’entreprise américaine General Dynamics, qui produit des munitions destinées aux forces de défense israéliennes, est concerné par la mesure de suspension.
« La politique est claire : il n’y a pas d’armes, ni de composantes d’armes canadiennes qui vont se retrouver à Gaza. un point c’est tout », a soutenu M. Joly, ajoutant qu’elle était en contact avec General Dynamics.
Allié clé des États-Unis, qui fournissent à Israël des milliards de dollars par an d’aide militaire, le Canada s’était attiré les foudres des dirigeants israéliens lorsqu’il avait annoncé initialement qu’il cesserait toute nouvelle livraison d’armes à Israël à compter du 8 janvier.
Ottawa a exporté plus de 21 millions de dollars canadiens de matériel militaire vers Israël en 2022 et 26 millions en 2021, plaçant ainsi Israël parmi les 10 principales destinataires des exportations d’armes canadiennes, selon des données du gouvernement.
La semaine dernière, le Royaume-Uni a également annoncé la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël sur un total de 350, estimant qu’il existait « un risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.