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Après le raid raté sur le Kremlin : V. Zelensky au siège de la CPI, à La Haye

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Lors de son déplacement-surprise aux Pays-Bas, le Président ukrainien s'est notamment rendu au siège de la Cour Pénale Internationale à la Haye. Rien de plus normal puisque l’institution avait émis, en mars, un mandat d'arrêt contre le président russe.
V. Zelensky au siège de la CPI, à La Haye

C’est la première visite du président ukrainien aux Pays-Bas, et elle est lourdement sécurisée puisqu’elle intervient après les accusations de Moscou sur une tentative d’assassinat de Vladimir Poutine au Kremlin. Volodymyr. Zelensky a été accueilli par Piotr Hofmanski, juge et président de la CPI. V. Zelensky a atterri à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol mercredi 3 mai, après un sommet des pays nordiques à Helsinki. Le lendemain, il a commencé son périple par un passage au Sénat néerlandais, puis au siège de la Cour pénale internationale (CPI).

Cette juridiction internationale, créée en 2002 pour juger les pires atrocités commises dans le monde, a émis en mars dernier un mandat d’arrêt contre le maitre du Kremlin pour sa responsabilité dans la « déportation illégale » d’enfants ukrainiens depuis le début de l’invasion russe.

« Nous voulons tous voir un autre Vladimir à La Haye, celui qui mérite d’être sanctionné ici, dans la capitale de la loi internationale, pour ses actions criminelles », a déclaré V. Zelensky, sans nommer expressément le président russe. Et de poursuivre : « Celui qui a déclenché une guerre doit recevoir un jugement ». « C’est un crime d’agression, le début du mal, le crime premier ; il doit y avoir une responsabilité pour ce crime, c’est pourquoi nous insistons pour la création d’un tribunal. C’est exactement ce que les créateurs de Nuremberg ont fait, nous devrions faire de même maintenant. Une seule institution est capable de répondre au crime originel, le crime d’agression : un véritable tribunal à part entière pour une justice véritable et entière ». Selon V. Zelensky, punir le crime d’agression, c’est le seul moyen de garantir la paix à l’avenir, de garantir que les responsables ne bénéficieront d’aucune impunité.

Le président ukrainien a également évoqué la possible candidature de son pays pour devenir membre de l’Otan. Il assure que lui et ses compatriotes ne se font aucune illusion : l’Ukraine ne rejoindra pas l’Alliance Nord-Atlantique avant la fin de la guerre.

Plus tard dans la journée, il s’est entretenu avec Mark Rutte, Premier ministre néerlandais. Les Pays-Bas soutiennent l’Ukraine depuis l’invasion russe de février 2022. Le pays, membre de l’Union européenne, a notamment annoncé le mois dernier qu’il allait acheter pour 165 millions d’euros avec le Danemark 14 chars Leopard 2 afin de les donner Kiev. En décembre dernier, dans une conférence de presse, M. Rutte avait promis une aide de 2,5 milliards d’euros à l’Ukraine pour l’année 2023.

L’attaque présumée de drones ukrainiens contre le Kremlin cette semaine n’aurait pu avoir lieu sans que les Etats-Unis soient au courant, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie russe, alors que Washington et Kiev ont nié toute implication. « Il s’agit d’un acte hostile. Il est clair que les terroristes de Kiev n’auraient pu le commettre sans que leurs patrons soient au courant », a lancé Sergueï Lavrov lors d’un déplacement en Inde, en affirmant que Moscou allait prendre des « actions concrètes » pour riposter à cette attaque présumée.

 

A rappeler que la guerre se poursuit toujours en Ukraine. Un drone a été abattu jeudi près d’une base aérienne russe à Sébastopol, a déclaré son gouverneur, au moment où des incidents de ce type se multiplient à l’approche des célébrations militaires du 9 mai en Russie. « Une nouvelle attaque contre Sébastopol », a écrit sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev, gouverneur de cette ville, port d’attache de la Flotte russe de la mer Noire. « Un drone a été abattu près de la base aérienne de Belbek », a-t-il précisé, en assurant qu’« aucun site n’a été endommagé et la situation est sous contrôle ».

Le même jour, l’armée de l’air ukrainienne a annoncé que le drone abattu quelques heures plus tôt au-dessus de Kiev, provoquant une explosion suivie d’un incendie, était l’un des siens, en perte de contrôle. « Vers 08H00 du soir (17h TU) un drone Bayraktar TB2 a perdu le contrôle durant un vol programmé dans la région de Kiev (…) la cible a été détruite », a indiqué l’armée de l’air, évoquant « probablement un mauvais fonctionnement technique ».

A Washington, la patronne de la CIA a signalé devant le Congrès US que « l’Ukraine dépend fortement d’une aide militaire étrangère précise », soulignant que « Kiev ne sera probablement pas en mesure de faire face aux avantages de la main-d’œuvre et des ressources naturelles de la Russie si la plupart de l’aide militaire occidentale s’arrête ». Elle a noté que l’évaluation de Washington est que le président russe « tente très probablement de gagner du temps en sa faveur », soulignant que « prolonger la guerre pourrait être la meilleure voie qui reste pour finalement sécuriser les intérêts stratégiques de la Russie en Ukraine ».

Avril Haynes a rappelé les capacités dont dispose la mythique centrale de renseignement qu’elle chapeaute. « Nous avons été clairs dans l’establishment du renseignement sur le fait que nous ne sommes pas en mesure de collecter autant d’informations aujourd’hui que nous l’étions lorsque les forces américaines étaient en Afghanistan », a-t-elle souligné.

 

A. Haines a embrayé sur le péril jaune en rappelant que « les relations entre les États-Unis et la Chine se sont compliquées ». Lors d’une audition devant la commission des forces armées du Sénat américain, A. Haynes a affirmé que la Chine « cherche à saper » l’influence américaine, notant que « les dirigeants chinois augmentent leurs investissements dans l’armée et renforcent l’arsenal nucléaire de leur pays ».

À son tour, Scott Perrier, chef de l’US Defense Intelligence Agency, a souligné que « la Chine représente notre défi primordial et notre plus haute priorité ». Et d’ajouter que « Pékin étend son influence mondiale et intensifie sa campagne de pression sur plusieurs fronts contre Taïwan, comme le montre la forte augmentation de l’activité militaire au cours de l’année écoulée ».

Il a également indiqué que « le Parti communiste chinois cherche à ce que Pékin fasse plus de progrès dans la modernisation militaire et les objectifs opérationnels mettant au défi les États-Unis au cours de l’année prochaine et au-delà ».

Concernant la Russie, il a précisé « qu’elle représente toujours une menace existentielle avec son arsenal nucléaire », notant que « les forces nucléaires stratégiques de la Russie n’ont pas été testées dans une large mesure pendant la guerre en Ukraine ».

Il est à noter que Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a confirmé il y a quelques jours que son pays n’avait pas l’intention de suivre la voie de l’escalade nucléaire, mais elle a conseillé aux autres de ne pas tester la patience de Moscou.

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