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Abandon scolaire : L’autre frein au développement humain dans le Royaume

Un rapport de l’Observatoire national du développement humain (ONDH) vient démontrer que le dynamisme positif du développement humain au Maroc depuis le début des années 1990 a connu une régression, en raison de l’abandon scolaire, des faibles niveaux de revenu et du manque d’inclusion sociale des jeunes.

« Le développement humain et la réalité de la situation de la jeunesse au Maroc », est l’intitulé du rapport dont les conclusions ont été présentées mardi lors d’un colloque organisé par l’ONDH en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement. Ce rapport indique que le ralentissement de la dynamique du développement humain a augmenté davantage au cours de 2020, en raison de l’impact de la crise du coronavirus sur la croissance économique, le niveau d’emploi et les revenus des familles dépendantes.
L’ONDH considère « les jeunes comme un potentiel à mobiliser pour rattraper le retard en développement humain », soulignant que les jeunes âgés de 15 à 29 ans constituent une frange importante de la population (25,3 % en 2019, soit environ 8,9 millions de personnes). Il note également que la précarité sociale représente « la plus grande menace pour le développement humain “ car elle touche un jeune actif occupé sur trois et affecte le développement humain, soulignant que cette précarité concerne 32,3 % de la population active occupée et est causée à 88,5 % par la précarité au travail.
Le Maroc est classé 121 au niveau mondial dans l’indice de développement humain, avec une valeur de 0,686, tandis que la valeur de l’indice de développement humain faible, selon la classification internationale, est de 0,513, et le développement humain élevé atteint 0,735. Le développement humain le plus élevé est de 0,898.
A l’heure où les indicateurs nationaux s’améliorent au niveau des hommes et du monde urbain, les femmes et le monde rural ‘ont été les plus grands perdants dans ce processus’, selon la description de l’ONDH.
La valeur de l’indice de développement humain au cours de l’année 2019 dans les zones urbaines était de 0,732, contre 0,583 dans les zones rurales.
Outre la disparité enregistrée dans les indicateurs de développement entre le monde urbain et le monde rural, la disparité concerne également les régions les plus développées telles que Rabat-Salé-Kenitra, Casablanca-Settat, tandis que la région de Beni Mellal – Khénifra est la destination la moins développée.
Selon l’analyse de l’Observatoire national du développement humain, les disparités entre les sexes ont, à leur tour, contribué au ralentissement de la dynamique positive du développement humain, considérant que ‘si l’indice de développement humain des femmes était comparable au niveau des hommes, le Maroc serait classé parmi les pays à haut niveau de développement humain’.
La méthodologie adoptée dans le rapport pour mesurer la dynamique du développement humain comprend celles recommandées par le PNUD et celles développées par l’ONDH, qui adoptent l’indice national de développement humain, lequel tient compte du contexte national en intégrant trois domaines supplémentaires : le cadre de vie, la cohésion sociale, la sécurité et la stabilité.

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