Ces sources ont qualifié ces propositions de « corrompues historiquement et politiquement », assurant que « l’Égypte les a affrontées et les affrontera », soulignant aussi qu’il y a un consensus populaire palestinien pour les rejeter.
Richard Hesht, porte-parole de l’armée israélienne, avait auparavant dit avoir « conseillé aux Palestiniens de s’enfuir des frappes sur Gaza et de se rendre en Egypte », leur proposant d’emprunter le terminal frontalier de Rafah.
Selon les Egyptiens, les Israéliens ont menacé une nouvelle fois de bombarder ce passage qui relie la bande de Gaza à l’Egypte. Et l’administration égyptienne de ce passage a informé son équipe palestinienne de la nécessité de l’évacuer immédiatement « en raison des menaces israéliennes de le bombarder ». Des médias israéliens ont indiqué que Tel-Aviv a adressé un avertissement au Caire qu’il bombarderait des camions qui envoient des provisions à Gaza. L’entrée de ce passage frontalier a été bombardé mardi pour la seconde fois en 24 heures. La première fois avait eu lieu lundi et le seconde au début de cet après-midi, après sa réparation.
Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur de Gaza, ce bombardement empêche les voyageurs palestiniens de sortir et de rentrer dans l’enclave mais aussi les camions de provisions, de denrées alimentaires. Avant sa fermeture, les Gazaouis l’empruntaient pour chercher de l’aide humanitaire.
Citant des sources sécuritaires égyptiennes, Reuters a rapporté que toutes les opérations ont été suspendues sur ce terminal entre la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï après un raid aérien israélien sur une zone proche.
Par ailleurs, rapporte le quotidien israélien Yediot Ahronoth, le ministre des renseignements égyptiens Abas Kamel avait averti il y a dix jours dans une lettre envoyée au bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu que « quelque chose d’anormal, une opération affreuse, pourrait se dérouler à Gaza ». Un responsable des renseignements égyptiens a confirmé cette information malgré les démentis de B. Netanyahu. Il a rapporté que le ministre égyptien a été surpris par l’indifférence israélienne rapportant que B. Netanyahu lui avait répondu que l’armée israélienne et les appareils de sécurité étaient submergés par la situation en Cisjordanie. Ce responsable égyptien a souligné que des généraux de l’armée israélienne avaient dit à leurs homologues égyptiens au Caire que la situation à Gaza tout au long de la clôture sécuritaire était sous contrôle.
