La délégation houthie a quitté Sanaa jeudi en fin d’après-midi pour « poursuivre les consultations avec la partie saoudienne », a déclaré Mahdi al-Mashat, président du conseil politique des Houthis, à l’agence de presse Saba. « La paix était et reste notre première option et tout le monde doit travailler pour y parvenir », a-t-il ajouté.
Les efforts de la médiation omanaise avaient repris en avril 2023. L’enjeu est d’obtenir une nouvelle trêve, voire un cessez-le-feu durable entre les rebelles houthis soutenus par l’Iran et l’Arabie saoudite qui appuie le gouvernement yéménite. Il a fallu le rapprochement entre les deux parrains régionaux du conflit grâce aux efforts chinois pour faire renaître un espoir.
Depuis Sanaa, la capitale sous leur contrôle, les Houthis expriment l’espoir que fait naître cette avancée diplomatique. « Il faut traiter d’abord la crise humanitaire avec le versement des salaires de tous les fonctionnaires, la réouverture de l’aéroport et des ports, la libération de tous les prisonniers, liste Mohammed Abdelsalam, négociateur en chef, sur la télévision Al Masirah. Ensuite, le retrait de toutes les forces étrangères et la reconstruction du Yémen, avant un règlement politique global. »
Ces pourparlers officiels entre les rebelles et l’Arabie saoudite se déroulent en même temps que les efforts sous l’égide de l’ONU. Les violences ont largement diminué depuis une trêve négociée par les Nations unies en avril 2022 qui a expiré en octobre 2022, mais qui est encore à peu près respectée.
La guerre au Yémen a déjà fait des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés et a plongé ce pays dans l’une des pires crises humanitaires du monde. 80% de la population yéménite sont aujourd’hui dépendants de l’aide humanitaire.
Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est plongé depuis huit ans dans une guerre opposant les rebelles Houthis, qui contrôlent la capitale Sanaa et d’autres pans de territoire, au gouvernement qui est appuyé par une coalition militaire dirigée par Riyad.
