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Tension sino-philippine en haute mer : Les iles de la discorde

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Pékin a accusé, vendredi, les Philippines d'avoir « délibérément » voulu provoquer un incident dans les eaux disputées de Chine méridionale, après une collision évitée de justesse entre un vaisseau des garde-côtes chinois et un navire philippin.
Tension sino-philippine en haute mer

Un premier incident était survenu le 21 avril. À proximité d’un îlot contrôlé par les Philippines, une corvette chinoise ordonne aux garde-côtes philippins de quitter les lieux et les menace. De leur côté, les Philippins tiennent bon et font savoir qu’ils sont dans leur droit lorsqu’ils patrouillent dans la zone, finissant par obtenir le départ des militaires chinois.

Nouvel incident dimanche 23 avril, au lendemain de la visite à Manille de Qin Gang, ministre chinois des Affaires étrangères, visant justement à désamorcer les tensions dans ces eaux contestées de la mer de Chine du Sud. Un vaisseau des garde-côtes chinois a coupé la route à un navire philippin deux fois plus petit et ils se sont retrouvés à 45 mètres l’un de l’autre, évitant de justesse une collision, a relaté la marine philippine. Une équipe de l’AFP, invitée à bord d’un autre bâtiment philippin pour participer à une patrouille dans la zone, a été témoin du déroulement de l’incident.

« En se précipitant dans les eaux du récif Ren’ai avec des journalistes à bord, le bateau philippin a commis une provocation préméditée et cherché délibérément l’affrontement pour faire un battage médiatique », a fustigé Mao Ning, porte-parole de la diplomatie chinoise, en référence au rocher connu aux Philippines sous le nom d’Ayungin.

Au cours de leur mission de surveillance qui aura duré une semaine, les garde-côtes philippins affirment avoir croisé plus d’une centaine de vaisseaux chinois dans leur périmètre. Cela malgré l’arbitrage international rendu en 2016, selon lequel les ambitions territoriales chinoises dans la région n’ont pas de base légale.

La Chine affirme avoir été la première nation à découvrir et nommer les îles de cette vaste zone maritime, par laquelle transite aujourd’hui une grande partie du commerce entre l’Asie et le reste du monde. Elle revendique ainsi une grande partie des îlots et récifs qui s’y trouvent. Mais d’autres pays riverains, comme les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et Brunei, ont des prétentions concurrentes et chacun contrôle plusieurs îles. 

Depuis son arrivée à la présidence philippine en juin dernier, Ferdinand Marcos Jr a juré qu’il ne laisserait pas la Chine empiéter sur ses droits maritimes. Pour ce faire, il cherche à améliorer les relations avec les États-Unis, allié de longue date de son pays, mises à mal par son prédécesseur Rodrigo Duterte.

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