Au cœur de ces nouvelles révélations : des enregistrements retranscrits par l’hebdomadaire de droite Semana, dimanche. On peut y lire les propos tenus par l’ancien ambassadeur colombien au Venezuela et soutien de Petro à la présidentielle de 2022. Des propos injurieux où le diplomate menace la cheffe de cabinet de Petro de tout révéler du financement illégal de sa campagne à hauteur de 3,5 millions d’euros.
Dans l’épisode précédent de cette télénovela bien réelle, la cheffe de cabinet avait accusé l’ancienne employée de maison de l’ex-ambassadeur d’avoir volé de l’argent à son domicile. L’homme et la femme ont été démis de leurs fonctions par la présidence.
La commission électorale a des raisons de penser que ces éléments étaient suffisamment probants pour ouvrir une enquête préliminaire. Elle a demandé l’ensemble des enregistrements aux journalistes et a convoqué les deux protagonistes le 13 juin prochain.
Le président Petro a nié les accusations qui ont été relayées immédiatement par l’opposition. « Je n’accepte pas le chantage », a-t-il twitté.
Pour l’heure, les débats parlementaires, déjà houleux sur les réformes du premier gouvernement de gauche de Colombie ont été suspendus pour ne pas être perturbés davantage, a déclaré le président de la Chambre basse.