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Taïwan isolée par l’armée chinoise : Pékin fait monter la pression et Washington appelle à la retenue

La Chine a simulé des frappes contre des « cibles-clés » à Taïwan dimanche, au deuxième jour d'un exercice « d'encerclement total ». Mercredi, la présidente taïwanaise avait rencontré un haut responsable américain d’où l’appel de Washington à la retenue.
Pékin fait monter la pression et Washington appelle à la retenue

La télévision chinoise a tenu à montrer l’ampleur de l’exercice combiné décidé en signe de riposte aux interventions de forces extrarégionales en faveur de la sédition de Taïwan. Soldats qui jaillissent des casernes, des matériels qui se déploient – défense anti-aérienne, unités de missiles longue portée, avions de combats J-10, J-11 et J-16, bombardiers H-6K et 9 et navires de guerres, dont le porte-avion Shandong … Une démonstration de force qui ne trompe pas. « Le commandement du théâtre oriental de l’Armée populaire de libération organise simultanément des patrouilles avancées autour de l’île de Taïwan, dans une posture d’encerclement et de dissuasion globale », affirme le radiodiffuseur d’État.
Jamais autant d’avions de l’armée populaire de libération n’avaient franchi la ligne médiane séparant la Chine continentale de Taïwan en 24 heures. Le ministère de la Défense taïwanais a détecté onze navires de guerre et 70 avions chinois autour de l’île, après avoir repéré autant de bateaux et 71 aéronefs la veille. Il a affirmé suivre les mouvements de l’armée chinoise grâce à un « système de renseignement et de reconnaissance conjoint », précisant que des avions de combat et des bombardiers figuraient parmi les appareils volants détectés jusqu’à midi heure locale.
L’armée chinoise a simulé, le même jour, des « frappes de précision » contre des « cibles-clés sur l’île de Taïwan et dans les eaux environnantes », impliquant des dizaines d’avions et des troupes au sol, selon la télévision d’État. Dissuasion, représailles… Sans évoquer directement la visite de la présidente taïwanaise aux États-Unis mercredi dernier, c’est un « avertissement sérieux » qui est adressé au gouvernement taïwanais, qualifié par Pékin de « forces séparatistes prônant l’indépendance de Taïwan en collusion avec des forces étrangères ». Tsai Ing-wen avait rencontré Kevin McCarthy, Speaker de la Chambre des représentants, et Pékin avait promis de réagir avec des mesures « fermes et énergiques ».
La Chine considère Taïwan comme une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Washington a réitéré samedi son appel à « ne pas modifier le statu quo ».
L’opération, baptisée « Joint Sword », où Epée commune, au large de la province orientale chinoise du Fujian, doit se poursuivre lundi, avec des tirs réels près de l’île de Pingtan. Les navires civils ont été prévenus de s’écarter des voies navigables. Les exercices se poursuivront ensuite (mardi, jeudi et samedi, puis les 17 et 20 avril), sous commandement cette fois du théâtre sud-est de l’Armée populaire de libération.
L’été dernier, des opérations de plus grande ampleur avaient été menée dans le sillage du voyage à Taipei de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre des représentants US, allant jusqu’à paralyser le trafic aérien civil.

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