Le rassemblement est parti de la place de la Victoire, dans le centre-ville, en direction du consulat américain, sur le boulevard Moulay Youssef. Rien de plus normal au regard de l’implication directe de Washington dans le génocide à ciel ouvert à Gaza. A la mi-avril, le Congrès des États-Unis a donné son feu vert à une assistance militaire à l’entité sioniste de 13 milliards de dollars. Sur les neuf milliards prévus parallèlement pour « répondre au besoin urgent d’aide humanitaire à Gaza et à d’autres populations vulnérables dans le monde » – selon un résumé du texte -, un seul était destiné à Gaza selon Joe Biden, actuel locataire de la Maison Blanche, qui s’évertue à réprimer l’élan de solidarité avec les Palestiniens qui, depuis les campus US, a déteint sur le reste du monde.
Fin décembre, les médias israéliens rapportaient que l’entité sioniste avait reçu en moins de trois mois « plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires » des États-Unis, livrés par « 244 avions cargos et 20 navires américains ».
Au-delà de ce soutien militaire, sur le plan diplomatique, les États-Unis ont bloqué à trois reprises une résolution onusienne pour imposer un cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza, malgré les pressions internationales. Même chose concernant la reconnaissance de la Palestine comme membre des Nations unies. Le 10 mai dans la foulée d’un vote à l’Assemblée générale de l’ONU intimant au Conseil de sécurité de réexaminer cette adhésion, la mission américaine auprès des Nations unies avait déclaré qu’elle y réopposerait son véto.
A Casablanca, les manifestants ont dénoncé la guerre de l’occupation israélienne dans la bande de Gaza, tout en brandissant des slogans en faveur de la résistance palestinienne. Les appels se sont multipliés également pour mettre fin à la normalisation entre le Maroc et Israël.
A rappeler que lors du dimanche, le ministère de la Santé de Gaza a rendu compte de 9 massacres perpétrés samedi par les forces israéliennes qui se sont soldés par 83 martyrs et 195 blessés, tous accueillis dans les hôpitaux et don répertoriés. Le décompte se rapproche inexorablement des 40.000 morts et 80.000 blessés officiels. Un nombre estimé au triple, au moins, par divers experts militaires occidentaux !