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Sensibilisation sur les violences faites aux femmes : En restera-t-il quelque chose ?

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Sous le thème "la sensibilisation dans le milieu scolaire contre les violences faites aux filles et aux femmes" , Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, a donné le coup d’envoi, à Rabat, de la 19e édition de la Campagne nationale de sensibilisation pour la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles.

Le lancement de la campagne, depuis l’Université Mohammed V de Rabat, a connu la présence d’étudiants, de responsables et de partenaires de cette édition notamment, Mohammed Rhachi, Président de l’Université Mohammed V de Rabat, Nelle Stewart, ambassadeur du Canada au Maroc, ainsi que Sylvia Lopez-Ekra, Coordinatrice Résidente des Nations Unies au Maroc,.
Lors de cette campagne de sensibilisation qui va durer 15 jours, plusieurs activités seront organisées au sein des universités et les écoles, mais aussi par les organes du ministère de la Solidarité dans les différentes tribunes.
D’après l’Organisation des Nations Unies (ONU Femmes), plus de 70 % des femmes ont été victimes de violence liée au sexe dans des situations de crise. Sima Bahous, cheffe de l’organisation onusienne, a reconnu mercredi que la violence basée sur le genre « est une crise mondiale ».
Lors d’un événement organisé à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, commémorée chaque année le 25 novembre, S. Bahous a rappelé que « dans le monde entier, les conflits, les catastrophes naturelles liées au climat, l’insécurité alimentaire et les violations des droits de l’homme exacerbent la violence contre les femmes », notant que dans les pays riches comme dans les pays pauvres, les préjugés sexistes ont alimenté les actes de violence envers les femmes et les filles.
Pointant du doigt les défaillances du système judiciaire lorsqu’il s’agit des femmes, la cheffe de l’ONU Femmes a avancé que « ce type de violence est rarement signalé, réduit au silence par la stigmatisation, la honte, la peur des auteurs et la crainte d’un système judiciaire qui ne fonctionne pas pour les femmes ».
En général, les violences faites aux femmes peuvent prendre plusieurs formes (physique, sexuelle, psychologique, familiale, etc.).
Dans une enquête réalisée au Maroc en 2020 et qui a ciblé une population de femmes et d’adolescentes plus étendue (âgées de 15 à 74 ans, au lieu de 18-64 ans pour l’enquête de 2009), le HCP a dressé un tableau sur les formes de violence au Maroc et le milieu de résidence des victimes.
Parmi les milliers de filles et femmes sondés, il en ressort que dans le milieu urbain, quelque 3 431 femmes ont été physiquement violentées (taux de prévalence 39,2), 2 720 violentés sexuellement (31,1 %), 6728 ont été violentés psychologiquement (76,8 %) tandis que 7 274 femmes ont subi d’autres formes de violences (83,1 %).
Dans le milieu rural, 1 833 filles et femmes ont été violentées physiquement (39,5 %), 1 163 ont été sexuellement violentés (25,1 %), 3 555 femmes ont été violentées psychologiquement (76,6 %) tandis que 3 787 (81,6 %) ont subi différentes formes de violences.
En mai dernier, la Commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violences avait dévoilé son premier rapport annuel sur les violences enregistrées contre les femmes au Maroc, rédigé en temps de pandémie. Un rapport qui ne s’est pas attardé sur les causes et les effets de la violence faite aux femmes plus qu’il n’a insisté sur le renforcement des programmes de sensibilisation et de communication. En d’autres termes, il s’agit d’un travail plus qu’aléatoire au regard des moyens mobilisés, mais aussi du parasitage politique à l’époque du gouvernement « islamiste ».

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