Le militant associatif a partagé via ses réseaux sociaux la convocation qui lui a été adressée par la BNPJ, tout en indiquant que celle-ci intervenait quinze jours après une plainte de l’AMDH auprès du parquet. « Ce dossier doit être mené jusqu’au bout pour faire connaître la vérité, d’autant qu’il ne faut pas prendre la santé des concitoyens à la légère », a écrit B. Ghali sur sa page.
Les révélations remontent au 13 juillet dernier, lorsque ce pharmacien et expert dans le domaine de la santé, militant des droits humains, a déclaré sur le plateau de la chaine en ligne Badil, animée par Hamid Elmahdaoui, que le lot susceptible d’être contaminé au VIH aurait été distribué en juillet 2019 à Casablanca. Selon lui, une première poche de sang aurait été fournie à une patiente dans une clinique privée. Une deuxième se serait trouvée chez un patient dans le Centre hospitalier universitaire (CHU) 20 Août, tandis que la troisième serait la seule à avoir été retrouvée, a-t-il ajouté.
Lors de l’émission, A. Ghali a indiqué que le ministère de tutelle aurait été informé de cette affaire scabreuse par le Syndical national de la santé au sein de la Confédération démocratique du travail (CDT). Le militant a ainsi fait savoir que l’Association qu’il préside avait saisi la justice à ce sujet, et ce dès le 6 du mois courant.
En réaction, trois jours après l’émission, le ministère de la Santé et de la protection sociale a démenti cette version, par le biais de Hicham Rahil, chef du cabinet du département. Au micro de MFM Radio, ace dernier a déclaré que ces révélations étaient liées à des faits allégués remontant à trois mois avant que Khalid Ait Taleb ne soit chargé du portefeuille ministériel, à partir d’octobre 2019. Indiquant que l’actuel ministre n’aurait pas pu être informé dans l’immédiat des faits ayant précédé son mandat, le responsable a ajouté que le mécanisme automatique mis en place pour les prélèvements sanguins et le remplissage des poches, par le biais d’une machine dédiée, ne pourrait laisser place à une telle erreur. Selon lui, « le sang est détruit de manière automatique par la même machine, une fois qu’une séropositivité y est identifiée ». Etonnant !