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Retour au calme au Tchad : Les interpellations se poursuivent après un jeudi sanglant

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Au lendemain de la mobilisation à Ndjamena et dans d’autres villes du pays, le Tchad a retrouvé un calme précaire vendredi. En effet, le pouvoir continue d’interpeller des personnes soupçonnées d’avoir pris part à la manifestation sanglante de jeudi.

Des échauffourées ont été signalées dans la matinée de vendredi à Ndjamena et à Moundou. La circulation a repris, certaines voies ont même été nettoyées, et une « opération de ratissage » a eu lieu dans les quartiers où le soulèvement a été fort. La police a investi les maisons une à une à Ndjamena et à Moundou pour interpeler d’éventuels manifestants qui auraient été identifiés. Des dizaines d’arrestations en marge des manifestations donc, mais aucune information sur le sort des personnes interpellées.

Le coup de filet de la police n’a pas permis d’interpeller de « gros poisson ». Beaucoup de leaders de l’opposition seraient en effet entrés dans la clandestinité et se font très discrets depuis les évènements de la veille.

Cette situation a le don d’amplifier les rumeurs comme celles sur le sort du rappeur Ray’s Kim, annoncé depuis jeudi, mort, avant que la nouvelle ne soit démentie… Le flou reste cependant total concernant le chanteur très populaire à Ndjamena.

À Moundou,   deuxième ville du pays, au sud, des coups de feu étaient entendus dans certains quartiers vendredi matin, où un climat de peur règne. Les rues étaient désertes à l’exception des patrouilles de police qui parcouraient la ville… Plusieurs habitants n’osaient pas sortir de chez eux.

Le vicaire épiscopal Amédée Ekeeurbe lui, a préféré annuler sa messe. « Il y a la peur qui règne, on entend encore des coups de balle. Pour le moment il y a un calme, un calme morose. La ville de Moundou est consternée. »

Selon les sources hospitalières locales, les violences de jeudi ont fait 20 morts, une soixantaine de blessés, dont sept graves. Six restent encore à identifier. Mais le calme est revenu selon Sylver Beinde, directeur du journal local Sud Echo. « La mairie de Moundou commence à évacuer les barricades qui étaient érigées, donc je suppose que le travail va reprendre, et puis il y a donc des appels pour la reprise des activités donc à travers la ville de Moundou. »

Le réseau internet mobile était encore perturbé par endroits. Un couvre-feu de 18h-6h reste en place jusqu’à nouvel ordre.

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