D. Kawczynski a souligné que le « débat porte sur la nécessité de faire pression sur le gouvernement britannique pour qu’il reconnaisse enfin la souveraineté du Sahara occidental en tant que partie du Royaume du Maroc. Le Maroc est notre deuxième allié le plus ancien, un partenaire fiable et qui réclame notre soutien (…). Les Etats-Unis d’Amérique et Israël, deux de nos alliés les plus importants, ont reconnu » la marocanité du Sahara. Il a rappelé que « l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale au Sahara occidental, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et d’autres, reconnaissent que la proposition d’autonomie présentée par le gouvernement marocain pour le Sahara occidental constituent la meilleure option pour aller de l’avant ».
Le député conservateur reçu par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, le 30 janvier à Rabat, a qualifié le royaume de «démocratie prospère ». « Lorsque je suis allé au Maroc, j’ai constaté les efforts massifs déployés pour endiguer le flux de migration clandestine vers l’Europe. J’ai rencontré de nombreux responsables et entendu comment ils ont réussi à empêcher plus de 300 000 passages illégaux vers l’enclave espagnole de Ceuta et les Iles Canaries », a-t-il déclaré.
Le débat de mercredi intervient alors que les partisans du Polisario au Parlement britannique ont multiplié les questions écrites au gouvernement sur le dossier du Sahara, la dernière en date remontant au 1er mai. A cette occasion, les députés proches des séparatistes du Polisario se sont relayés pour contester la version de D. Kawczynski. Patrick Grady, du Parti nationaliste écossais, a accusé son collègue au Parlement britannique d’ « avoir effectué des visites au Maroc, payées par l’ambassade marocaine ». De son côté, James Corbyne, membre du groupe d’amitié avec le Polisario, a déploré que D. Kawczynski ait passé sous silence « la question de la légalité de l’occupation du Sahara occidental par le Maroc ». L’ancien chef du Parti travailliste a appelé « le gouvernement britannique à reconnaitre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Plus, Fabian Hamilton, du Parti travailliste, a plaidé pour davantage d’aides au Polisario, estimant que l’assistance humanitaire des Nations unies ne couvrent que les besoins « de 90.000 Sahraouis sur les 165.000 installés dans les camps de Tindouf en Algérie ».
D. Rutley, présent à ce débat, le premier organisé à la Chambre basse depuis 2016, a salué le « partenariat » économique et militaire avec le Maroc. Et de réitérer « l’engagement » du gouvernement britannique « à aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, fondée sur un compromis, qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Le secrétaire d’Etat avait affirmé, en avril, en réponse à une question écrite que l’exécutif britannique « ne considère pas l’activité commerciale au Sahara occidental comme illégale, à condition qu’elle respecte les intérêts du peuple sahraoui ».