Ancien opposant, arrivé 2e à l’élection de 2019, l’ancien Premier ministre avait rejoint le camp du président Macky Sall en 2020 à la surprise générale. Abandonnant les « messages codés » lancés ces dernières semaines, il a choisi de couper court à tout doute quant à ses intentions. « Est-ce que Idrissa Seck sera candidat à l’élection présidentielle de 2024 ? Est-ce que vous imaginez une élection ici, au Sénégal, sans Idrissa Seck vivant et bien portant ? poursuit-il. Oui, je serai candidat. »
A rappeler que le président M. Sall n’a toujours pas dévoilé ses intentions sur une éventuelle candidature à un troisième mandat. Pour I. Seck, le chef de l’État n’en n’a pas le droit. Ce qui pose la question de l’avenir de l’alliance entre les deux hommes.
I. Seck a multiplié références religieuses et anecdotes, tout en égratignant l’ex-président Abdoulaye Wade et en déclarant son amour à son épouse. Il a également confirmé avoir rendu visite, discrètement, à l’opposant Ousmane Sonko le 27 mars dernier. « Je souhaite et je soutiens le fait que Ousmane Sonkopuisse être candidat à l’élection présidentielle de 2024, quelle que soit l’issue du procès en appel et même en cassation. »
Le procès en appel d’O. Sonko face au ministre du Tourisme pour diffamation doit reprendre lundi. Cet opposant a par ailleurs échangé vendredi avec Jean-Luc Mélenchon, leader du parti la France Insoumise. Une discussion notamment axée sur « les relations entre la France et le Sénégal », et « la question des dérives autocratiques et des reculs démocratiques », écrit l’opposant sénégalais sur ses réseaux sociaux. O. Sonko souligne également avoir eu un « long et respectueux entretien » avec une délégation de l’Élysée il y a trois semaines.