En Syrie, à l’heure où la pression militaire russo-syrienne se renforce sur Idlib, fief des djihadistes protégés par la Turquie, les raids se succèdent aux raids, c’est vers le gisement al-Omar dans la province de Deir Ezzor, là où les Américains ont établi des bases, que plusieurs roquettes ont été tiré sur un campement US causant des pertes matérielles, selon des sources citées par la télévision libanaise d’information al-Mayadeen. « L’attaque a causé de dégâts matériels au bâtiment résidentiel de la base mais il n’y a pas d’information s’il y a eu des pertes humaines», ont précisé les sources de l’opposition syrienne.
L’OSDH, organisme basé à Londres, a rendu compte de 3 roquettes dont une qui s’est écrasée sur l’aérodrome des hélicoptères de la base. Cet organe médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale a accusé des « milices pro Iran ». Il s’agirait de groupes de résistance syriens qui se sont organisés pour combattre l’occupation américaine.
Le journal qatari al-Araby a quant à lui indiqué que dix explosions ont été entendues dans la zone où se trouve la base, à savoir al-Chahil, au nord de l’Euphrate. Après l’attaque, l’artillerie et les drones de combat américains ont pilonné sans causer de pertes les terres agricoles dans l’entourage de la ville al-Mayadine et sa campagne, région de la province sud-est de Deir Ezzor, située à l’est de l’Euphrate et contrôlée par l’armée syrienne, jusqu’à la ville frontalière avec l’Irak al-Boukamal.
Selon la chaine de télévision américaine arabophone al-Hurra cette attaque intervient au lendemain d’une attaque contre une autre base US située dans la Zone verte dans la vallée de l’Euphrate, mais qui a été avortée après la détection d’un certain nombre de site de lancement de roquettes.
Selon al-Araby, dans la soirée de mardi, 4 drones américains ont bombardé « un camp d’entrainement des groupes pro Iran » dans la badiat al-Acharat et les abords de Mazar Aïn-Ali, à l’est de Deir Ezzor.
Interrogé sur l’auteur de ces attaques et celles perpétrées en Irak ces deux derniers jours au moyen de drones piégés, John Kerby, porte-parole du Pentagone a dit ne pas pouvoir les déterminer tout en spécifiant que « nos forces en Irak et en Syrie sont menacées par les milices soutenues par l’Iran », rapporte al-Hurra.
Alors que le National Interest se faisait l’écho de l’éventualité d’un retrait américain de Syrie comme deuxième décision après le retrait d’Afghanistan, plusieurs rapports ont indiqué que les forces américaines en Syrie transfèrent des centaines de terroristes depuis leurs camps de détention en Irak et dans le nord-est syrien vers leur base située à al-Tanf, sur le triangle à cheval entre la Syrie, l’Irak et la Jordanie. Ils y suivent une formation militaire afin d’attaquer les forces syriennes.
La semaine passée une attaque revendiquée par Daech contre un convoi de véhicules militaires syriens avait coûté la vie à 5 soldats et blessé une vingtaine d’autres dans le désert de la badiat syrienne.
Selon les observateurs, les Etats-Unis veulent créer les conditions pour faire perdurer leur présence illégitime en Syrie en ressuscitant Daech de nouveau. Alors qu’ils sont parvenus à maintenir la présence de leurs 2500 militaires en Irak en procédant à un changement de leur mission. Ce qui traduit que pour le moment, Washington n’envisage pas de quitter ces deux pays.
Mais en face, force est de souligner que les forces coalisées russo-syriennes sont décidées à procéder, dans la région, à des opérations de ratissage pour éliminer les poches de djihadistes qui y trouvent refuge. Des troupes, principalement syriennes, ont été mobilisées à cette fin. Et elles devraient bénéficier de la couverture aérienne russe…
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