La récente décision sur la suspension des droits de douane pour les graines et huiles importées est louable, et reflète justement l’engagement continu du gouvernement envers le secteur des oléagineux, indique un communiqué de l’Association. « Il va sans dire, que notre secteur, figure parmi les secteurs qui ont été le plus impactés par les effets de la crise sanitaire conjugué à un sévère effet de sécheresse au niveau mondial. Les producteurs nationaux ont subi une hausse continue des cours des matières premières, depuis mars 2020 », précise la même source.
Cette situation inflationniste mondiale, couplée aux effets du conflit ukrainien, ont fortement et directement impacté les systèmes d’approvisionnement du marché local. La décision de suspension des droits d’importation applicables aux graines oléagineuses et les huiles brutes de tournesol, soja et de colza, applicable depuis le 3 juin 2022, permettra d’harmoniser les droits de douane des différentes origines mais surtout à terme rendra le marché à l’import plus compétitif. Notons qu’actuellement, 80% des importations du Maroc en huiles brutes et graines oléagineuses, sont assujetties à 0% de droits de douane, en provenance des pays signataires des accords bilatéraux comme l’Europe et les États-Unis. Le reste des importations (20%) proviennent essentiellement des pays comme l’Argentine ou l’Ukraine avec des droits de douane de 2,5%.
Dans le contexte actuel de hausse continue des cours des matières premières, l’impact de la suspension des droits de douane demeure minime, estime l’Association. L’avenir du Maroc passe par une souveraineté nationale en termes de culture des graines oléagineuses, à ce titre, l’association travaille conjointement avec le gouvernement pour mettre en place les mécanismes nécessaires pour assurer une meilleure production locale de graines oléagineuses.
À terme, l’association pense que c’est le seul moyen pour protéger le Maroc contre la flambée des prix à l’international. À cet effet, plusieurs mécanismes sont à activer. Dans ce sens, l’association a proposé un plan d’action au gouvernement. Ceci dit, l’ensemble des producteurs des huiles de table s’allient pour un effort commun et national afin de garantir au mieux l’approvisionnement et le stock en matières premières du marché marocain mais aussi minimiser au mieux l’impact de cette conjoncture sur le consommateur marocain.